lundi 15 février 2010

Conseil municipal du 15 février 2010 : Débat d'orientation budgétaire pour 2010

(tel que prononcé au conseil municipal)

Après avoir donné un débat d'orientation budgétaire à basse teneur en informations fin 2009 annulé par la suite, après avoir été incapable de présenter un budget en décembre 2009, vous obligeant à solliciter une autorisation d'engagement des dépenses d'investissement avant le vote du budget primitif 2010, vous nous représentez un « nouveau » débat d'orientation budgétaire.
Les motifs qui vous poussent à reporter la présentation du budget sont exclusivement politiques : vous ne convaincrez personne du contraire.
Qu’est-ce qui pourrait inquiéter les électeurs bellifontains dans ce budget ?


On peut dresser très rapidement le bilan de 2009 :
- L'effet ciseau vient d'être atteint cette année : on a plus de dépenses que de charges de gestion courante : l'excédent brut de fonctionnement est négatif à – 129 k €
- la durée d'amortissement théorique de la dette est de 27 années et demies, alors qu'en 2005 la durée était de 15 ans.
La progression de l'endettement en 2009 est de 2 M €, ce qui est un record ! On ne peut donc pas nous faire le coup de la géothermie à chaque fois : la durée de désendettement a doublé depuis 2005.
- les dépenses de fonctionnement et le remboursement de la dette représentent 114,6 % des dépenses réelles de fonctionnement.
- le coefficient de mobilisation du potentiel fiscal des communes équivalentes est de 59 % nous, nous en sommes à 112,6%.

Voilà la réalité. Le rapport d'orientation, qui est le même que celui du 16 novembre 2009, à peine actualisé, ne nous donne aucun élément là-dessus. Mieux encore, l'impact du transfert du Grand Parquet n'est même pas esquissé : nous y reviendrons un jour ou l'autre.

Ne pas connaître le passé, c'est prendre des risques pour le futur.


Votre prochain budget 2010, je peux déjà en tracer les grandes lignes : si bien sûr, vous maintenez votre budget d'investissement médiatique ne produisant aucune recette :
- vous serez acculé à l’obligation de bazarder les derniers biens de la ville dans les plus mauvaises conditions,
- vous aurez la nécessité de baisser drastiquement les dépenses de fonctionnement au détriment des usagers des services publics
ou d'augmenter les impôts au détriment du contribuable
ou d'aggraver l'endettement au détriment des bellifontains et leurs enfants : c'est de l'impôt différé.
Ou les trois à la fois,...
Vous parlez déjà d'augmenter l'emprunt : le contribuable en prend bonne note. Je ne voudrais pas oublier l'aggravation des tarifs et redevances : moins de service mais plus onéreux.


Pour autant, et pour être constructif et positif, je me permets de proposer publiquement les orientations qui paraissent d'autant plus prioritaires qu'il s'agit de dépenses obligatoires :
- En premier lieu, la voirie municipale qui est très dégradée. Un vrai plan de circulation et de stationnement, plutôt que des mesurettes et des fausses pistes, est également nécessaire.
- En second lieu, les bâtiments et services publics communaux : la bibliothèque, la réfection de l'Eglise,… On parle dans la presse, mais curieusement, pas dans votre rapport d'orientation, …

Si vous ne respectiez pas ces priorités et obligations, vous n’accompliriez pas votre fonction d’élu local.

La liste des tâches est pourtant longue.
Je ne citerai que deux exemples :
- reprendre le foncier en mauvais état et le remettre sur le marché, restaurer les façades pour avoir une ville digne de ses habitants et des touristes;
- développer un vrai schéma économique et universitaire plutôt que de se contenter d'une pépinière gérée par « un élu » non local.

Je conclue.
J'ai déjà refusé de prendre acte du "dernier" débat d'orientation budgétaire : je continue pour les mêmes raisons : vous êtes trop "désorientés", vous avez dû perdre la boussole.

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