mardi 22 mai 2012

Communiqué : F. Valletoux, traître, et fier de l'être…


- APRES UNE CAMPAGNE EN CONTREBANDE, VOILA LE NAUFRAGEUR !

- ET IL CREE SON PROPRE PARTI !

F. Valletoux va donc se présenter, en pirate, aux élections législatives - 2ème circonscription de Seine-et-Marne, comme nous l'avions annoncé, à l'avance et sans aucun suspens (voir notre article du 12 mars 2012 : F. Valletoux en campagne de contrebande).

Quelque soit la couleur politique des lecteurs de ce communiqué, ils pourront apprécier le degré de confiance à accorder à un individu qui n'hésite pas à se présenter contre le candidat officiel d'un parti auquel il doit (presque) tout.

UN RENEGAT : SON DOUBLE JEU POUR MAXIMISER LES POSTES

Quelqu'un qui quitte son parti parce qu'il ne partage plus ses idées et reste donc fidèle à sa conscience, n'est pas un traître, il reste cohérent.
Quelqu'un qui n'a jamais rien reçu de son parti et qui le quitte, n'est pas un traître.
Quelqu'un qui quitte son groupe parce qu'il est déçu de la manière dont il fonctionne, n'est pas un traître, parce qu'il a été lui-même trahi.

Mais, quelqu'un qui n'hésite pas à se parer des couleurs de l'UMP lorsque cela l'arrange et à l'attaquer quand cela ne l'arrange plus, qu'est ce que c'est ?

M. Valletoux a bien été content d'être adoubé aux régionales, par l'UMP, car au scrutin de liste, l'appartenance à un grand parti est une condition nécessaire pour être gagnant. 
Aujourd'hui, F. Valletoux a joué le jeu des primaires internes et il a perdu, les règles du jeu ne lui plaisant plus, et bien ils les abandonnent.
Dans la situation inverse d'un dissident face à lui, ne s'en serait-il pas réclamé ?
Lui s'estime mieux placé que son parti pour prendre des décisions stratégiques !

On notera que le nouveau candidat n'hésite pas à utiliser dans sa profession de foi les photographies de membres éminents de son "ancien" parti : le président Sarkozy, le Premier Ministre François Fillon, et les anciens ministres Valérie Pécresse (présidente de son groupe au conseil régional), Xavier Bertrand, Nathalie Kosciusco-Morizet,  Michel Barnier, et également Rama Yade, … 
Il n'a pas osé y faire figurer Jean-François Copé, le chef du parti, et c'est heureux.

Voilà quelqu'un qui a trop gagné avec son parti et qui le trahit au moment où celui-ci est en difficulté.

Son pari est clair : 
- attendre les présidentielles pour se décider ;
- s'abstenir de faire campagne pour son parti (on l'a vaguement vu à Sivry-Courtry hors de la circonscription pour "draguer" des ministres centristes comme M. Leonetti );
- profiter de la "déconfiture" du parti après l'échec (tout relatif) du président Sarkozy, bref en faisant comme les naufrageurs et en le pillant.
Bref, un pari qui suppose de planter un couteau dans le dos de ses amis au pire moment, car si les législatives peuvent encore modifier la donne, il ne s'agit pas de diviser les voix.

Mais, après tout, ne souhaite-t-il pas moins sa propre victoire que l'échec de Mme Lacroute en fragilisant la droite ?

C'est là qu'il se trompe, car l'électeur du Sud Seine-Marne n'est pas idiot.

UNE TRAHISON PREPAREE DEPUIS 2 ANS : LA PREUVE PAR LE MICRO PARTI PERSONNEL

L'actuel maire ajoute : "J'ai choisi d'attendre la fin de l'élection présidentielle pour prendre une décision dans cette candidature". Qui peut croire une telle phrase ?
2 jours ou 2 ans de réflexion ?
Cette campagne le maire de Fontainebleau la prépare depuis longtemps. En voici les preuves !

Personne ne le savait, mais F. Valletoux a créé son propre parti le 21 juin 2010 : "AVENIR SUD 77" . Ce n'est pas un parti pour l'aider dans une élection locale, ce que l'on pourrait admettre, mais dirigé contre la décision de l'UMP !

Et cela, 2 ans avant les législatives, c'est dire la préméditation !

Son objet est rien moins qu'honorable puisqu'il s'agit de: "définir et promouvoir les conditions d’une nouvelle offre politique autour de la personne de Frédéric Valletoux ; il  regroupe toutes celles et tous ceux, citoyens, élus locaux, parlementaires (sic !), qui sont attachés à la modernisation des principes qui fondent le pacte républicain ; il participe par ses prises de position au débat politique et apporte son soutien aux candidats à des élections politiques partageant ses valeurs".
Bien qu'emplis d'un jargon politiquement correct, les statuts confondent trahison et "pacte républicain" et "nouvelle offre" avec "ambition personnelle". Quant au partage des valeurs, on peut se demander s'il ne s'agit pas plutôt d'indemnités.
En clair, l'UMP ne lui suffit plus.

Cette formation est sans doute appelée à avoir un grand "avenir" puisque qu'elle comporte une "Organisation Nationale" ! Pas moins. Une association nationale de financement électoral a été mise en place et agréée (Décision du 10 janvier 2011 de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques publié au JORF 10 février 2011 texte n° 81).

Ce micro parti a d'ailleurs déjà agi avec la publication de deux bulletins "Avenir" et l'organisation de conférences le 21 mars 2011 sur la dépendance avec le député Valérie Rosso-Debord et le 17 juin 2011 sur le printemps Arabe avec l'ancien diplomate et actuel président des AAFF (Association des Amis de la Forêt de Fontainebleau) Denis Beauchard (savait-il qui se cachait derrière ?).

On notera au passage, l'inquiétante politisation du personnel municipal et notamment du directeur de cabinet du maire et directeur de cabinet du président de la Communauté de Communes, alors qu'il faut le rappeler, F. Valletoux nous soutenait mordicus qu'il n'en était rien. Or, aujourd'hui, les sièges du parti et de l'organisme de financement sont situés à la résidence de ce directeur de cabinet, qui est aussi le secrétaire de cette "formation politique". 
Nous ne lui ferons, ni le plaisir, ni le déshonneur, de le citer.

La réalité, c'est que le maire ne se suffit pas de son poste de Fontainebleau et de conseiller régional, la création de ce groupuscule ne s'explique que par la peur de ne pas être le candidat officiel
Cette formation lui permettra aussi de disposer de crédits, dans l'hypothèse où il devrait partir sans être le financement de l'UMP : c'est aujourd'hui le cas !
Les quelques personnes tentées par son aventure personnelle ne donneront plus sans doute au grand parti dont lequel le maire se réclame pourtant officiellement : les militants locaux de l'UMP apprécieront cette manière de dérouter le financement normal et d'échapper à l'agrément officiel des candidats
Mais après tout, le parti sera sans doute délaissé au profit d'une "nouvelle offre politique autour de la personne de Frédéric Valletoux". 

TRAITRE UN JOUR, ...

F. Valletoux avait déjà été suspendu précédemment pour ce motif en 2007 : 
« L'ANNONCE de votre candidature dissidente pour les élections législatives nous oblige à vous suspendre de votre qualité d'adhérent. Je souhaite que vous renonciez à vous porter candidat 
Ces phrases sont signées Jean-Claude Gaudin, président délégué de l'UMP et font partie d'un courrier envoyé hier au maire de Fontainebleau, Frédéric Valletoux, candidat pour la 2e circonscription" (Le Parisien, 14 avril 2007, P.V.).

Visiblement la leçon que lui infligea le député Julia en le battant ne semble pas encore avoir été comprise. Comme l'écrivait André Thérive dans son Essai sur les trahisons : "en politique, il n'y a pas de traîtres, il n'y a que des perdants". 

Peut-on accorder sa confiance à un homme 
qui a déjà trahi par deux fois son propre parti ?

Les électeurs du Sud Seine-et-Marne 
savent ce qu'il leur reste à faire.

21 mai 2012