jeudi 29 novembre 2012

Pour sortir par le haut du problème du marché

LEGITIMITE ET VERITE 



Si le public s'est pressé à la réunion du 28, c'est que la communication durant la période 2007- 2012 sur le projet n'avait pas été faite correctement et que les Bellifontains étaient avides d'information.
Ils sont repartis pour beaucoup sur leur faim.


I. La vérité d'abord

Les Bellifontains ont droit à la vérité plutôt qu'à de la propagande.

Pour pouvoir repartir dans la confiance, et parce que le débat est très loin de commencer sur de bonnes bases :

- Une présentation des alternatives écartées et des motifs, avec le document de l'avant-projet.

- Une étude économique sur les avantages et les inconvénients de ce nouveau cadre urbain, avec les risques économiques et les gains éventuels.

Refuser ces propositions de bon sens, c'est révéler sans le dire que le projet est mauvais et risqué.


II. Un choix validé par la population

Contrairement à ce qu'indique la majorité, il n'y a pas eu de concertation sur le dossier. Il y a concertation quand tout le monde a le dossier. Il a été soigneusement caché par la majorité, pour réserver ses effets et agir sur le plan médiatique.

Le fait d'avoir écarté l'opposition, c'est-à-dire une grande partie des représentants de la majorité de la population,  soit 52 %, est une grave erreur.

Maintenant compte tenu du bouleversement justifié ou non par ce projet, son coût (35 millions), les effets bénéfiques ou désastreux sur le commerce, le changement des modes de circulation, avec un financement très particulier, la majorité 2008 n'a pas la légitimité nécessaire pour le faire.


Je réclame donc une consultation référendaire loyale sur le sujet.

Synthèse de la réunion sur la Halle et le Marché du 28 novembre 2012 au Théâtre municipal

AU DELA DES ESQUISSES DE REVE, QUELLES REALITES ?

La réunion a duré de 20H30 à 23H30. 
Petite synthèse pour les absents et aide-mémoire pour les présents.

Prochain article : ma position constructive

Déroulement 

Le projet

Le Maire a présenté, accompagné de l'architecte Chavannes, environ 37 diapositives.
Il a rappelé le processus depuis 2007. Trois cabinets contactés pour des esquisses et le cabinet Chavannes retenu en 2010.

L'architecte a souligné qu'en cours de route le projet avait changé de nature : au départ, il s'agissait d'une rénovation de voirie dans son ensemble, mais il a fait faire une étude soulignant que l'on devait se pencher sur l'accueil des touristes pour mieux les capter. Cela l'a amené à faire évoluer en une requalification de la place.
J'ajoute que tout le monde se souvient de l'opposition de Frédéric Valletoux,  pendant et après la campagne, à l'idée d'un parking place du marché. Son ralliement soudain est un peu suspect. 


La concertation

Là, le Maire raconte n'importe quoi. Des réunions, il y en a eu, certes.
Mais l'opposition n'a jamais eu le dossier ! (par exemple l'avant projet de mai 2012 : voir mon article d'époque). Et on peut supposer que les commerçants non plus.
Il ne faut pas confondre concertation et propagande.


Finances et contre-vérités

Le projet Halle-Place coûterait 7 millions d'euros, soit une moyenne de 2,3 millions d'euros par an (mais ce n'est qu'une moyenne).
Le parking souterrain coûterait 6,5 millions d'euros, à la charge des usagers (un autre type de contribuable).

Le Maire a tenu à faire un point sur les finances locales pour démontrer que le projet était réalisable. 

Il a souligné que la dette était passée de 21,1 millions d'euros en 2006, et en 2012, de 20,85 millions d'euros. Ce dernier chiffre n'est pas définitivement établi, tant que l'exercice 2012 n'est pas terminé.

En regardant le tableau de l'endettement (dette de la géothermie comprise), on peut constater que la dette a globalement augmenté (en milliers d'euros) :


Il a indiqué également que l'investissement de la ville oscille entre 4 et 5 millions d'euros.

Etonnant, parce que ce ne sont pas les chiffres des comptes administratifs, qui, eux, donnent une fourchette bien plus basse pour l'investissement réellement réalisé (en milliers d'euros) :



Selon le Maire, l'épargne nette de la ville aurait été de – 403.000 euros en 2005 et serait de  + 419.000 en 2011.

Sauf que si l'on compare 2004 à 2011, bizarrement l'épargne régresse 
En réalité, ce chiffre varie constamment : il faut faire une tendance
Voici les données selon les chiffres du compte administratif (en milliers d'euro)



Bref, le Maire nous a gorgé d'une belle contre-vérité financière.

Par contre, il a été très clair, la requalification est une priorité qui l'emportera sur les autres investissements pendant 3 ans au moins (on ne parle pas des autres tranches d'ailleurs) ; et si le public n'en veut pas ? Tant pis pour lui.


Les questions

Des questions ont été lancées, certains pour, d'autres contre. 
Visiblement le Maire avait l'avantage du terrain, avec une claque nombreuse, avec une présentation visuelle séduisante et donc une grande difficulté pour apporter la contradiction. Ce serait de bonne guerre, si ce n'était pas face à des personnes qui sont en détresse et qui attendent mieux que des bonnes paroles et comme l'a dit un intervenant : "un tiens vaut mieux que deux tu l'auras". 
On a visiblement ici un dialogue de sourds. Le Maire convaincu de la justesse de sa position, accompagné d'un architecte de bonne foi sans doute, mais à sa solde. De l'autre, des commerçants et des bellifontains qui n'ont jamais été consultés.

Par ailleurs, le Maire s'est fait créateur de rumeurs ridicules et fausses, d'autant plus facile à démentir.
Un public non averti peut s'y laisser prendre : mais maintenant l'astuce est connue.

Le Maire ne pourra plus parler de fausses rumeurs en tout cas, et je suis ravie de constater que les maigres renseignements que j'avais se sont révélés exacts, malgré les atermoiements et les silences. Après tout celui qui refuse l'information aux Conseillers municipaux n'a qu'à s'en prendre qu'à lui-même !

Il n'en reste pas moins que beaucoup de problèmes ne sont pas résolus.


L'intérêt technique de la Halle

Un architecte de l'Ecole d'Architecture de Versailles est intervenu spécialement pour indiquer qu'il estimait, avec un certain nombre de ses confrères, que cette halle restaurée pourrait présenter un fort intérêt technique, compte tenu de la personnalité de son réalisateur. Il s'agit d'un point de vue intéressant et qui éclaire d'un angle nouveau l'impréparation du dossier. Il était très surpris de l'inculture historique de ses confrères. Nicolas Esquillan, l'architecte, était né à Fontainbleau le 27 août 1902 : voir : Le point de vue de la Société de protection du patrimoine et de l'esthétique de la France  - et :  Lien vers l'article du Moniteur (ci contre un article d'époque, cliquez pour mieux voir)
Même si la Halle devait un jour être condamnée dans un aménagement de la place, voilà un point qui doit faire réfléchir avant de prendre une décision.

Synthèse des débats

Passons maintenant à une synthèse des débats, aussi tronqués soient-ils. Certains points convergents ne signifient pas que la majorité actuelle ait fait son travail, mais que certains constats sont partagés.


Le besoin en stationnement 

Parmi les points où il y a un consensus large (mais il existait avant les élections !) : la Ville a besoin de stationnement.

Le Maire a fait réaliser 2 sondages (en 2011, et mars 2012), par IFOP
(Institut Français d’Opinion Publique) pour arriver à cette incroyable conclusion qui vaut bien son pesant d'or : les touristes et les non-bellifontains se plaignent de ne pas pouvoir se garer. Très fort, fallait-il vraiment 2 sondages pour le savoir ?

J'ai relevé une phrase qui aurait pu directement venir de notre programme : "sans augmentation du nombre de places de stationnement, le centre ville risque de dépérir". Excellente synthèse. 
Alors, une question sans réponse posée à plusieurs reprises au Maire : pourquoi avoir attendu plus de 7 ans pour se décider à créer des stationnements à Boufflers ? !

On notera d'ailleurs que le projet d'aménagement de la place de la République ne résout pas le problème, parce qu'il ne crée que 37 places supplémentaires par rapport aux jours sans marché actuels. Le Maire en a convenu d'ailleurs. Difficile de contredire les chiffres officiels.


La question de la délégation de service public de stationnement

Le Maire a rappelé les problèmes de légalité de la délégation de service public des stationnements qui font prendre en charge l'investissement des parkings. L'ancienne délégation était trop longue, trop "avenantée", pour permettre le nouveau projet. La question s'est déplacée sur le coût de résiliation. 5 millions annoncés au Conseil municipal, 2,5 millions maintenant, mais les tribunaux le diront. Le Maire a souligné l'illégalité du maintien de cette convention et on lui reprocherait son maintien. 

Evidemment, évidemment : mais alors pourquoi avoir attendu 7 ans pour abroger cette convention "illégale" ? Le dernier avenant était bien signé par Frédéric Valletoux !

La vérité, c'est qu'illégalité ou pas, le Maire voulait à tout prix faire passer son projet Boufflers + Marché. Alors, le risque ce n'est pas très grave, surtout s'il est décalé dans le temps…


La fonction Halle : 1327 m² actuel contre 1400 m² futur ?

La fonction Halle sera-t-elle conservée à l'issue des travaux ?

Certains en doutent. 
L'alimentaire doit passer de la vieille Halle à la surface devant le Bellifontain.

Le Maire a tenu des propos contradictoires sur les surfaces. 

Il a indiqué que le métrage linéaire de commerces alimentaires est actuellement de 580 ml d'étalage et que la capacité devant le Bellifontain serait en cas de déplacement temporaire de seulement 522 ml. Donc cela ne rentre pas. La solution devant le Bellifontain a donc été écartée au profit de Boufflers, plus grand. Alors comment va se passer le transfert définitif ? Parce que la place devant le Bellifontain ne va pas augmenter. 
Y aura-t-il donc moins de place pour l'alimentaire ? On sait que la surface de la Halle actuelle est de 1.327 m². La nouvelle double Halle serait, selon le discours du Maire, de 80 x 25 m² (soit 2000 m²), mais sur la diapositive, on nous donne le chiffre de 1.400 m². Que doit-on croire ?

Là, où le Maire a été plus convainquant ("tout est possible"), c'est lorsqu'il a indiqué la grande difficulté technique  et économique de faire un parking souterrain sous la Halle. 
La majorité aurait pu cependant prouver cette infaisabilité par une étude, plutôt que de reprocher aux autres de ne pas en avoir réalisée, comme si les citoyens avaient des cabinets d'étude à leur service.


La future Halle

Le projet de Halle a évolué entre temps. Certains points ont été corrigés, par exemple, elle sera éloignée de 8,10 m du bellifontain et réduite à 5,10 m pour garder une vue au premier étage. Une vue d'un homme debout !

Le Maire a refusé de répondre à une question simple, posée à de nombreuses reprises par le public, mais j'ai envie de dire par les Conseillers municipaux comme moi : en admettant que l'on soit d'accord sur le projet d'ensemble, ce qui n'est pas sûr, pourquoi alors ne pas faire la nouvelle Halle avant de démolir l'ancienne ? 
Pas de réponse, bizarrerie qui fait craindre tout de même aux commerçants que le projet ne se termine pas. Il était pourtant simple de leur donner satisfaction sur ce point.
Selon certaines informations de personnes proches du dossier, la dalle du parking risquerait de s'affaisser et il y aurait déjà des infiltrations dans le parking inférieur. Alors ?

Le risque économique et l'attraction future

Si le Maire et l'architecte ainsi que certains commerçants ont souligné le gain à venir résultant de l'opération, beaucoup ont appuyé sur leurs pertes durant la période de transition de 2 à 3 ans. Seront impactés : les commerces résidents de la place du Marché, la place de l'Etape, du fait de la délocalisation à Boufflers.
Ce que visiblement ne comprend pas le Maire, c'est qu'en admettant même qu'il y ait des gains futurs, le risque est immédiat. Un commerçant qui ferme, ce n'est peut-être rien pour la Ville, mais ce peut être proche du drame humain pour lui. D’autres qui, auront la chance de ne pas avoir la nécessité de fermer, vont automatiquement devoir licencier pour survivre. Et là encore, il y aura du drame humain.

La majorité a promis des mesures compensatoires en terme de promotion commerciale (c'est le minimum) , mais aussi des indemnisations. Leur coût n'est pas intégré dans le budget, selon ce qui nous a été dit. Le contribuable a aussi le droit de savoir.

Mais plus généralement, il eut paru logique, obligatoire, si on nous affirme que le projet porte sur le gain commercial résultant de cette future captation des touristes, c'est d'avoir une étude économique prospective qui le prouve (une étude utile pour changer, plutôt qu'un sondage).
Encore une fois, si la majorité est sûre de son fait, pourquoi ne pas l'avoir fait ?


Conclusion
Le mot référendum n'a jamais été prononcé : il doit faire peur à la majorité : il créerait des conditions de débat trop loyales pour qu'elles puissent le supporter. Peut-être à tort. Mais le pari de la démocratie l'inquiète.

Un seul point positif et qui fait consensus (sauf sur les conditions de sa délégation) : le parking Boufflers étendu, que l'on attend depuis trop longtemps, hélas !

Sur la base de ses propres chiffres, le contribuable paierait au bas mot 7 millions d'euros et l'usager du parking souterrain, 6,5 millions pour ne gagner que 37 places supplémentaires et une place publique à l'esthétique améliorée. 


Le jeu en vaut-il la chandelle ? 


Prochain article : ma position constructive

mardi 27 novembre 2012

Le Maire vous souhaite un bon anniversaire, ...


LA FETE  ELECTORALISTE

S'ajoutant aux 20 pages de pub, à une nouvelle "Lettre du Maire" (Et maintenant 20 pages de pub, …), encore un nouveau truc électoral : les lettres de vœux d'anniversaires.

Plusieurs lecteurs m'ont écrit pour me le signaler : le Maire écrit depuis quelques jours à plusieurs personnes âgées (certaines encore jeunes d'ailleurs) de notre commune, une lettre à en-tête, leur présentant ses vœux. Le contenu est lénifiant à souhait : "Monsieur (ou Madame), en ce jour important pour vous, j'ai le plaisir de vous souhaiter un très joyeux anniversaire. Je forme le vœu que cette journée soit heureuse pour vous et vos proches. Je souhaite que Fontainebleau continue à vous offrir un cadre de vie agréable et conforme à vos attentes. Autant que de besoin (sic : l'expression française est "en tant que de besoin"), je reste à votre disposition, ainsi que l'ensemble de mon équipe".

Trop de zèle, Monsieur le Maire ? 
Tout cela serait très "mignon",  s'il n'y avait pas des considérations électoralistes derrières.

En effet, le Maire n'a pas le droit de développer de nouveaux supports ou activités de communication de la Ville moins d'un an avant une élection. Comme l'élection municipale est programmée en mars 2014, eh bien, cela tombe bien : il pourra lancer ce courrier, à son nom, aux frais du contribuable, pour se rappeler aux bons souvenirs de ses (é)lecteurs les plus anciens. Il n'y a pas de petits profits.

Que pense la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés (CNIL) de cette pratique ?
Dans un extrait du courrier des Maires et des Elus locaux n° 249 de Septembre 2011 on peut lire,  l'article suivant réalisé par les services juridiques de la CNIL :
"Le maire peut-il utiliser le fichier d’état civil pour adresser félicitations ou condoléances ? 
Non. Le maire, en tant que représentant de l’Etat, est responsable de la tenue des registres d’état civil dans sa commune. Les informations enregistrées par les services d’état civil à l’occasion de l’établissement ou de l’actualisation d’un acte ne peuvent être utilisées que pour l’accomplissement des missions dont sont investis les maires en leur qualité d’officier de l’état civil. Elles ne peuvent donc pas être utilisées par les élus municipaux pour adresser des félicitations ou des condoléances. 
A NOTER 
Ces informations ne peuvent par ailleurs être diffusées, dans la presse ou sur tout autre support, que si les personnes concernées ont, au moment de l’établissement de l’acte, donné leur accord".

Si l'on passerait volontiers condamnation des erreurs de courriels pendant la campagne (personne n'est parfait), il n'en est pas de même lorsque cette pratique récente est développée avec l'argent du contribuable. 

PS : A ceux qui recevront ces jolies missives, merci de m'envoyer copie, cela s'ajoutera à ma collection.


Le retour des pistes cyclables "bidons"


"beaucoup de peinture et peu de génie"


La République du 26 novembre 2012 nous annonce que la majorité maintient la phase 2 de son "plan vélo". Il s'agit de l'extension du double sens cyclable à certains rues :  Rue Marrier, Rue de la Cloche, Rue des Pins, Rue Henry Flon, Rue Alexis Durant,  Rue Paul Tavernier, Rue de Neuville, Rue Lagorsse et Rue Anne-Marie Javouhey.


Visiblement la majorité Valletoux continue son travail d'intoxication et de peinture. Ces bandes pistes cyclables (sur chaussée) ne sont pas des pistes cyclables (en site propre) : la majorité tient absolument à créer des contre-sens cyclables, dans des voies étroites où les véhicules passent déjà difficilement. Le problème c'est que c'est dangereux et impraticable.

Les bonnes pratiques recommandées par l'Etat sont pourtant simples (ci contre). Pour un contre-sens cyclable, il faut de la place et une délimitation claire ! 
A Fontainebleau, ce n'est pas le cas puisque l'on mélange les voies (exemple rue Béranger).

Au delà des visites organisées par la majorité pour des cyclistes non-bellifontains, largement encadrées par la police municipale - on n'est jamais assez prudent - pour avoir des prix tout aussi bidons, qu'en est-il en vérité ?

Allons, le réalisme est mieux compris par la population que les opérations sans portée efficace !

Petit rappel de ma position très simple et continue depuis 2009 :

1° Des bandes, mais hors des trottoirs !

La majorité avait mis dans un premier temps des bandes sur les trottoirs, aux risques et périls pour les piétons et avec des largeurs, rendant l'accessibilité de ses trottoirs aux personnes à mobilité réduite. Une levée de bouclier y a promptement remis de l'ordre.

 "Une bande sur trottoir pour les cyclistes peut-elle être considérée comme un aménagement cyclable urbain ? Certainement pas s’il s’agit simplement de peindre une bande sur un trottoir à destination des cyclistes. Non seulement ce ne serait ni légal ni même un aménagement, mais ce serait dangereux à la fois pour les cyclistes, les piétons et surtout les personnes à mobilité réduite, et en tout cas contraire aux dispositions découlant de la loi "


2° Des pistes en site propre plutôt que des bandes

Les bandes ne sont qu'un pis-aller, sinon une poudre aux yeux.
Il vaut mieux aménager, là où c'est possible des pistes en site propre.

"Je rappelle que les voies bellifontaines sont très étroites. La meilleure façon de garantir la sécurité de tous les usagers, piétons comme cyclistes, consiste en la réalisation de véritables pistes cyclables, séparées tant de la chaussée que du trottoir".


3° Des contre-sens cyclable non dangereux

Le contre-sens : oui, s'il y a de la place (document officiel) ->

Des contre-sens cyclables lorsque la voie est suffisamment large, pourquoi pas ? Mais sûrement pas n'importe où !

"Comment faire croire à l'absence de dangerosité de ces contre-sens, alors que la chaussée permet tout juste, dans certains cas, comme par exemple la rue Guérin, de faire passer une voiture ? La largeur est insuffisante pour permettre le croisement : dans ce face à face, comme la voiture ne peut pas rouler sur le trottoir, c'est au cycliste de mettre pied à terre."


4° Faire des économies sur les projets gadgets et dangereux

Si encore tout cela ne coutait que le prix de la peinture… 
Mais non !  La Région subventionne ce programme fait en dépit du bon sens. Sur un projet en plusieurs phases, ce n'est pas donné.

"Je regrette que la région Ile de France, qui est si généreuse avec la Ville de Fontainebleau, n'ait pas fait le bilan de la phase 1 du projet. On est quand même sur 167.500 € de coût pour les phases suivantes."


Conclusion

Ma position est claire, ferme et argumentée depuis le début. 
La majorité dépense pour du factice et fait prendre des risques aux usagers.

Une proposition constructive : reprendre le programme de bandes et pistes cyclables à la base avec des itinéraires réellement sécurisés plutôt que des faux semblants. Un inventaire de la largeur des voies permet de le voir en quelques instants !

samedi 24 novembre 2012

Marché : la méthode Valletoux : provocation et désinformation

Alors que le permis de démolir est affiché, une réunion publique est organisée le 28 novembre au Théâtre. Cette réunion est dite "de concertation". Mais qu'y a t-il à concerter,  la mairie annonçant que la décision est prise ? Mon avis sur le sujet.


Ca y est, c'est fait. Le Permis est affiché.

Après l'après midi d'action du 13 novembre 2012 (Voir Quand les promesses électorales engagent même ceux qui ne les reçoivent pas, …. et Récit d'une après-midi d'action pour le marché), on s'attendait à une esquisse de compréhension de cette majorité, mais c'est par la provocation qu'elle réplique. 
Les usagers du marché ont pu constater mardi 20 novembre 2012 que la majorité actuelle avait affiché le permis de démolir de la Halle (notre photo), pour déclencher les délais de recours à son encontre, et donc, à défaut, les purger dans un jour prochain. 
On notera que la réunion du 13 novembre n'était pas contrairement à la lettre du maire envoyée aux commerçants une réunion de concertation, puisque le permis de démolir datait du 10 octobre 2012 (La réponse du Maire aux commerçants et aux Bellifontains : il annule la réunion, …).

Cela signifie désormais que le Maire peut commencer la démolition à tout moment !


Quel est donc le sens de la réunion publique organisée par la Ville le 28 novembre 2012 au Théâtre ?

La majorité n'en fait pas mystère, puisqu'elle a recouru à un affichage public pour l'annoncer. 
Le procédé est simple et se veut efficace : trois messages tirés du site Internet, que je reprends en ORANGE, mon commentaire en BLEU.

Message de la majorité : Présentation de l’état d’avancement global du projet place de la République 
La halle doit être détruite pour que le parking sous la place du marché puisse être construit. La durée des travaux est estimée entre 18 et 24 mois.

Commentaire : On est bien d'accord, c'est une présentation, pas un débat. Le diktat est total. Cette réunion n'a aucun sens, pour la simple est bonne raison que l'affichage du permis constitue une étape de plus dans la mise en œuvre de l'invraisemblable et coûteuse "requalification urbaine".

Message de la majorité : Implantation du marché temporaire pendant la phase de construction du parking 
A partir de l’été 2013, des étals seront installés sur le parking Boufflers afin d’harmoniser le marché, différencier les espaces et protéger la clientèle. Le marché reviendra sur une belle place rénovée et conviviale après les travaux.

Commentaire : La propagande ici continue, mais bizarrement, on ne parle plus de la Halle à créer. C'est pourtant une question bien légitime. Mais ce n'est peut-être pas la préoccupation du moment, pour la majorité.

Message de la majorité : Présentation du nouveau parking Boufflers 
290 places de stationnement supplémentaires vont être ouvertes via l’extension du parking Boufflers. Les travaux débuteront au premier trimestre 2013. Le parking Boufflers, c’est aujourd’hui 220 places de stationnement. Demain, il en comptera 510.

Commentaire : C'est le seul élément positif du dossier et il faut le souligner : mais simple question : pourquoi avoir attendu 7 ans ? !


Concertation réelle ou factice ?

Par contre, et encore une fois, on ne comprend pas la majorité. 
D'un côté, l'adjoint M. Laprée soutient que tout est ficelé depuis la réunion du Conseil municipal du 21 mai 2012.
De l'autre, le site internet de la Ville explique que la concertation n'est pas terminée. "L’agence Chavannes ayant remis son avant-projet, la concertation est aujourd’hui relancée." " Un moment d’échange et de dialogue pour bâtir ensemble un projet qui correspondra aux attentes des habitants."
Bref, tout cela n'est pas cohérent et fait partie d'une stratégie destinée à démobiliser les Bellifontains et les commerçants intéressés.

Ne tombons pas dans le panneau (d'affichage) !


------ Le Président des Commerçants du Marché m'écrit ------

Par ailleurs j'ai reçu une lettre du Président du Syndicat des Commerçants du Marché Saint Louis, lettre adressée sans doute à l'ensemble des conseillers municipaux de Fontainebleau. Il s'agit d'une suprême mise en garde à la majorité. Vous trouverez copie de cette lettre accompagnée de ma réponse.

La lettre du Président
(cliquez dessus pour mieux voir)
Ma réponse

Monsieur le Président,

J'ai bien reçu ce 22 novembre 2012 votre courrier en date du 12 novembre 2012.

Je puis vous assurer que "ma sensibilité personnelle" n'aura pas et n'a  jamais eu à "souffrir d'avoir suivi aveuglément des directives sans prendre le temps d'y penser réellement". Je siège comme Conseillère en pleine responsabilité et je crois être connue pour travailler mes dossiers.

En ce qui concerne le fond de ce dossier, je puis vous dire que je m'opposerai, comme je me suis déjà opposée dans le passé, à cette requalification urbaine, mal menée, mal concertée. Le devenir de la Halle, aussi discutable que soit son architecture, ne peut se poser qu'au terme d'une concertation réelle et surtout, avec la garantie qu'en tout état de cause sa fonction d'abri soit conservée ou retrouvée en équivalent. 
Ce ne sont pas seulement les commerçants qui sont intéressés mais encore l'ensemble des usagers.
La majorité n'a pas su faire passer un tel message. La question du coût de l'opération actuelle rapportée à son faible intérêt me parait également un argument décisif.

Vous me permettrez de vous inviter à relire mes interventions sur le sujet, si vous aviez besoin de vous rassurer (http://monique-fournier.blogspot.com).

Par ailleurs, j'attire votre attention sur le fait que M. Laprée soutient qu'il n'y aura pas lieu de voter à l'avenir sur cette démolition. Selon lui, le vote serait intervenu le 21 mai 2012. J'ignore quel sera l'avenir, mais à défaut et jusqu'à l'intervention d'un projet crédible, la majorité n'aura pas mon accord sur son opération.

Bien cordialement.

Monique Fournier

Conseillère municipale

jeudi 15 novembre 2012

Quand les promesses électorales engagent même ceux qui ne les reçoivent pas, ….



A propos du devenir de la Halle du marché durant l'après midi d'action des commerçants et des Bellifontains du 13 novembre 2012 (mon article sur le sujet : Récit d'une après-midi d'action pour le marché).

Le sympathique Thomas Fournier (un homonyme sans lien de parenté) qui assure la direction de cabinet du Maire de Fontainebleau, a cru bon s'exprimer au nom de la majorité dans les termes suivants : "Ce projet ne sort pas du chapeau. Il était dans le programme sur lequel le maire a été élu en 2008. On ne peut pas revenir là-dessus" (le Parisien, 14 novembre 2012, ci-contre).
Si on ne peut pas revenir là-dessus, il n'y a rien à concerter de toute façon.

Un ancien président du conseil de la IVème République, Henri Queuille disait à peu près : "Les promesses électorales n'engagent que ceux qui les reçoivent". Il n'avait encore rien vu et les électeurs de Fontainebleau, non plus !

En effet, contrairement à ce que soutient le directeur de cabinet, démolir la Halle ce n'était pas dans le programme de l'équipe Valletoux en 2008 (je tiens ce document complet à disposition de tout intéressé).  Je n'ai pas pour habitude de faire de la publicité à d'autres groupes, mais la lecture en vaut la peine :

Aucune trace de la démolition de la Halle ni de reconstruction d'une nouvelle, dans ce programme. L'œuvre n'est pas mince et a un certain coût …
Et si l'on suit M. Thomas Fournier, l'idée de cette démolition n'était pas implicite, mais réellement explicite, pour ne pas sortir du "chapeau". En d'autres termes, selon lui, l'équipe Valletoux aurait clairement annoncé qu'elle le ferait et l'électeur l’aurait parfaitement compris. La preuve est faite que non.

Si l'on a le droit de modifier son programme, il faut le dire, l'assumer et même le justifier. Mais se vanter de quelque chose qui n'y était pas, c'est prendre un alibi qui risque de se retourner contre soi.

Ajoutons incidemment que la promesse d'un parking à Boufflers n’est toujours pas réalisée, 4 ans après la promesse, alors que cela aurait du être fait en 2008, ...
Mais on a bon espoir. Il faut bien que quelque chose finisse par fonctionner !

L'important n'est pas tant de souligner les erreurs de la majorité actuelle, que de faire la proposition sincère de tenter de résoudre ce problème. Les Bellifontains n'ont pas besoin que l'on parle de fausse promesse mais de trouver des solutions positives et nous en avons à titre d'alternatives (sur le sujet : Communiqué de presse : Monique Fournier fait des propositions sur l'avenir du Marché).

mardi 13 novembre 2012

Récit d'une après-midi d'action pour le marché

ACTION DES COMMERCANTS ET DU PUBLIC EN REACTION 


J'avais demandé aux Bellifontains qui n'avaient pas été invité à la réunion de "concertation" sur le marché du 13 novembre 2012 par le Maire, de venir lui exprimer pacifiquement leur désaccord (Mobilisation pour le marché).  Beaucoup d'habitants n'ont pas compris qu'on les ignore.

L'annulation de cette réunion, réservée aux commerçants, a été décidée du jour au lendemain par le Maire, dans une lettre circulaire du 12 novembre 2012 (sur cette lettre : mon commentaire : La réponse du Maire aux commerçants et aux Bellifontains : il annule la réunion, …).

Cette annulation a été très mal perçue par les commerçants.

Dans toute la ville, était placardé dans nombre de magasins, une affiche jaune "Touch' pas à mon marché". Premier signe d'un mécontentement plus profond que celui que la majorité semble ne pas entendre ;

Ils se sont mobilisés massivement, avec d'ailleurs un grand nombre de Bellifontains et autres habitants du Pays de Fontainebleau, usagers du marché. Certains parlaient de plus de 250 personnes. 

En tant que Conseillère municipale de l'opposition, j'ai choisi volontairement de ne pas porter le badge "Touch' pas à mon marché", pour respecter l'autonomie de ce mouvement spontané. Cela ne m'a pas empêché d'accompagner et de répondre aux questions du public sur ce sujet d'importance. Et des questions, il y a encore, face à la désinformation municipale.

J'ajoute que l'expression de ce mouvement a été particulièrement digne, sans provocation de part et d'autre d'ailleurs.

Les responsables des associations de commerçants ont essuyé une fin de non recevoir de la part de la majorité municipale actuelle et les participants se sont retirés dans le calme tout en conservant une grande motivation.

Nous vous ferons connaître la suite des évènements.

REFLEXIONS SUR UNE MISSION ECONOMIQUE ET SOCIALE

Depuis des centaines d'années, les villes ont un marché, le plus souvent avec une Halle. Ce n'est pas seulement un besoin fondamental, alimentaire ou vestimentaire, qui est rempli. C'est encore un besoin social, celui de se retrouver avec d'autres personnes. 

La volonté de la majorité actuelle de modifier la place n'est pas absurde dans son principe, d'un certain point de vue, elle veut augmenter le nombre de places de voitures et améliorer l'esthétique de l'ensemble, avec le retour vers l'idée de mail arboré. 
Ce n'est pas cela qui est critiqué finalement. Ce qui n'est pas admissible, c'est de prendre le risque de modifier un équilibre subtil entre diverses fonctions, en s'arcboutant sur un projet couteux et puis mal agencé qui ne répondra pas au problème bien posé. 

Pourquoi casser la Halle sans construire une nouvelle avant, comment cela avait été fait lors de la précédente Halle ? Pourquoi une nouvelle Halle aussi haute devant le Bellifontain ? Pourquoi ne pas expliquer honnêtement les diverses options et les raisons de l'abandon de certaines variantes ? Pourquoi supprimer en tout temps le parking de surface plutôt que de le laisser subsister en semaine, sans d'ailleurs se priver du droit de libérer la place s'il le faut pour d'autres usages ? Pourquoi construire une délégation de service public des stationnements qui se coule dans un projet mal ficelé ? Pourquoi ne pas attendre de s'assurer de la solidité de la maitrise foncière de Boufflers ?

Ces questions et bien d'autres sont celles de tous les Bellifontains et au-delà de tous les commerçants et usagers du marché et de ceux qui profitent de son attrait économique et social. 
Elles méritent une réponse plus consensuelle, ou en tout cas plus murie, sinon une consultation populaire. 
Ce sera l'un des défis du prochain mandat qui se profile.





13 novembre 2012

La réponse du Maire aux commerçants et aux Bellifontains : il annule la réunion, …

LA FUITE  (EN AVANT) DE LA MAJORITE SUR LE MARCHE

Dans une longue lettre de 4 pages adressée aux commerçants du Marché, le Maire de Fontainebleau annonce qu'il cède aux pressions et abandonne la réunion de "concertation" réservée aux commerçants, réunion que nous annoncions lors de notre message de dimanche : Mobilisation pour le marché.
Cette pirouette lamentable prouve hélas, s'il en était besoin, que le Maire n'aime pas la vraie concertation, c'est-à-dire celle où les parties ont l'information complète et où il reste quelque chose à négocier.

Un commentaire de cette lourde justification s'impose car malgré sa longueur, la lettre accumule les sous-entendus. On m'accusera d'en faire une publicité qu'elle ne mérite pas, mais la vérité ne nous fait pas peur, d'autant plus qu'elle n'est pas à l'honneur de la majorité.

Nos commentaires sont en BLEU, l'original de la lettre en MARRON ITALIQUEA droite, le fac-similé du document.


Début de la lettre :

Fontainebleau, le 12 novembre 2012 

Lettre du Maire aux commerçants de Fontainebleau 

Madame, Monsieur. 

Je dois, à mon grand regret, annuler la réunion prévue ce mardi 13 novembre à 14h à la salle des élections. J'ai pris cette décision à contre coeur, d'autant plus que c'est la première fois depuis que je suis maire que je suis contraint d'annuler ainsi une réunion de dialogue et de concertation. Je dois constater avec tristesse qu'aujourd'hui les conditions d'un dialogue serein et respectueux ne sont pas réunies puisqu'une minorité de commerçants a décidé de perturber par tous les moyens cette réunion. Que certains préfèrent l'agitation, le rapport de force ou les manifestations est leur affaire. Ce sont d'ailleurs souvent les mêmes qui s'ingénient sur ces projets, à répandre rumeurs, fausses informations et parfois même les insultes à mon égard. 


Commentaire : Ici le Maire exagère d'entrée de jeu. Nul n'a fait état d'une quelconque perturbation par "une minorité" de commerçants. C'est pure affabulation. On se demande qui joue le rôle de provocateur.
Par ailleurs, c'est démontrer sa faiblesse politique que d'abandonner une réunion pour une soi-disant "minorité" et frustrer la grande majorité des autres. Non, ce n'est pas crédible. Pire, cette déclaration de dernière minute démontre une certaine impréparation.
De plus, il ne peut y avoir concertation que s'il y a une négociation possible, bref, s'il ne s'agit pas d'un diktat à faire passer. 

Suite de la Lettre : À l'origine, j'avais voulu cette rencontre pour vous donner les dernières informations sur deux chantiers importants pour notre Ville, que sont la création de nouveaux parkings et les travaux de la place de la République. Je tenais à cette réunion pour vous informer, mais au-delà pour vous écouter et vous soumettre certaines options qui aujourd'hui ne sont pas arrêtées. 


Commentaire : On reconnaît bien ici la technique du Maire et de son stop and go permanent. Lorsque l'on proteste de ne pas avoir été concerté, il indique que le débat est terminé depuis longtemps, après moult réunions. Si l'on insiste, il déclare alors, que rien n'est encore vraiment décidé.
Il faudrait savoir. M. Laprée, dans le Parisien du 3 novembre 2012 (ci contre), soutient que tout a été décidé le 21 mai 2012. Maintenant, le Maire dit le contraire. Que la majorité actuelle se mettre d'accord, ce sera plus crédible et plus cohérent.

Suite de la Lettre : Je vous avais convié avec l'ensemble des commerçants de Fontainebleau, ainsi qu'avec les forains du marché car, pour moi, votre avis est important. Je sais à quel point le commerce est un moteur essentiel de l'attractivité de Fontainebleau et je connais l'attachement de chacun d'entre vous à son travail et à cette ville. 

Dans ce contexte regrettable, mon équipe et moi-même n'avons aucune intention de nous prêter à ce type d’affrontement stérile et désastreux pour l'image de notre ville. Ce n'est pas ma conception du débat démocratique, ni du dialogue nécessaire à la veille de toute avancée importante. 

Commentaire : Pas de commentaire, tellement c'est en effet contraire à la manière d'agir de la majorité.

Suite de la Lettre : Je comprends les inquiétudes et les interrogations que suscite inévitablement tout projet de travaux d'une certaine ambition. Et pourtant …  J'étais adolescent, mais j'ai encore en tête les oppositions fortes des commerçants lorsque que le quartier des Sablons est devenu piéton ou lorsque le parking Napoléon Bonaparte a été creusé. Plus récemment,  je me souviens des oppositions aux travaux que nous avons réalisés rue de France, rue Aristide Briand ou rue Grande. Néanmoins, qui aujourd'hui souhaiterait revenir en arrière, aux situations antérieures ?

Commentaire : Eh bien, il y a une majorité de gens qui ne sont pas forcément satisfaits de tout cela. Les bricolages des sens de circulation ne sont pas une réussite, et les problèmes de trafic ne sont pas résolus

Suite de la Lettre : Le stationnement, une priorité 

Lors de la réunion que je vous proposais, j'aurais voulu revenir avec vous sur le problème du stationnement. C'est le véritable talon d'Achille de notre ville et le principal défi que nous devons relever dans les prochaines années, toutes les enquêtes réalisées auprès de vos clients le montrent.
Juste trois chiffres, même si j'aurais voulu lors de la réunion vous présenter des choses plus complètes: En février 2011, 88% des habitants du sud Seine-et-Marne mettent en avant les difficultés de stationnement à Fontainebleau (enquête IFOP). Sur la même question, un an plus tard, en janvier 2012, ils sont cette fois-ci 83%. Plus récemment, dans une enquête auprès des touristes français et étrangers venant dans notre ville réalisée par le Comité régional du tourisme (mai-juin 2012). Il apparaît que le principal mécontentement est une fois de plus les difficultés de stationnement. 

Commentaire : Ici, nous partageons les informations que le Maire donne : c'est le problème numéro 1. Pourquoi n'a t-il pas pris l'initiative de le faire, plutôt que d'attendre plus de 7 ans ?

Suite de la Lettre : Je sais que vous êtes vous-même convaincu que cette situation appelle dès maintenant des décisions volontaristes. Certains d'entre vous n'avaient-ils pas participé au printemps 2009 à une manifestation pour se plaindre du manque de solutions appropriées à cette question du stationnement en apposant des affiches dans leurs commerces "Merci M. Le Maire !" ? Il est d'ailleurs paradoxal de voir que certains qui. en 2009, me reprochaient le manque de projets en matière de stationnement, manifestent à nouveau cette fois-ci contre d'inévitables travaux pour augmenter le nombre de places. 


"Magasin à vendre - Merci Monsieur le Maire" 
: opération des commerçants en mai 2009 ->

Commentaire : Retournement de situation, le Maire se fait presque gloire de cette manifestation d'encouragements à faire son projet de stationnements (ci contre). Précisons qu'en réalité, c'était suite à une manifestation équestre qui avait bouché le centre-ville le 23 mai 2009.
Comme d'habitude, le Maire fait l'amalgame entre ceux qui protestent contre des projets fumeux et coûteux et ceux qui réclament des places : les travaux ne sont pas "inévitables", car il peut exister des alternatives. Mais sa technique est classique, comme dans l'affaire du Cinéma : amalgamer ceux qui sont pour un beau cinéma avec ceux qui seraient contre en général. C'est usé, plus personne n'est dupe.

Suite de la Lettre : Des avancées considérables

Depuis 2008, avec mon équipe, nous avons crée 220 places de stationnement nouvelles (l'équivalent de deus fois le parking de la Place d'Armes) et 80 arrêts minutes. C'est un progrès. Mais je sais qu'il est insuffisant à répondre à l'ampleur du défi qui nous est collectivement posé. 

Commentaire : Incroyable. On se demande où ces places ont été dégagées (ne parlons pas du parking de la Maison des Associations trop excentré). Ce que l'on sait, c'est que le nombre de places payantes a augmenté et pas vraiment le nombre total de places (1.597 en 2005; 1.705 en 2009 soit 108 places payantes de plus, prises majoritairement … sur des places gratuites). La population a apprécié cette manière.

Suite de la Lettre : Avec l'agrandissement du parking de la place de la République, c'est un parking souterrain de plus de 500 places qui sera aménagé (contre 327 aujourd'hui). Les jours de marché, ce sont 180 places nouvelles qui seront proposées. 

Commentaire : Non Monsieur le Maire, c'est faux et vous le savez. Certes, on rajoutera 170 places nouvelles (chiffre de votre 1er adjoint, publié dans le bulletin municipal), mais on va en supprimer 133 en surface (sur ce calcul, voir mon article avec les preuves : Communiqué de presse : Monique Fournier fait des propositions sur l'avenir du Marché). Donc le gain n'est que de 37 places ! D'où la petite restriction en ne visant que "les jours de marchés", évidemment, comme cette surface est neutralisée, avant comme après le projet, on y gagnera. Mais les autres jours, on ne gagne vraiment pas grand chose !
N'était-il pas possible de conserver un parking de surface, plutôt que d'en perdre autant ?

Suite de la Lettre : Les travaux de ce parking démarreront en septembre 2013 et dureront entre 18 et 24 mois. Pourquoi ces six mois d'incertitude ? Parce que nous sommes très en amont du début du chantier et que Je délégataire qui va financer et faire les travaux ne sera choisi que dans les prochaines semaines. Le calendrier du chantier sera affiné et connu avec précision au printemps 2013 et des qu'il sera précisément arrêté, je vous le communiquerai. 

Commentaire : L'architecture du projet repose donc sur cette fameuse délégation de service public du stationnement. De toute façon, que le contribuable ou l'usager des parkings paye, il faudra bien que le citoyen paye le projet. Autant faire attention au programme !

Suite de la Lettre : Parallèlement, notre projet prévoit d'aménager un nouveau parking de 300 places dans le prolongement de l'actuel parking Boufflers, de manière à créer là une offre au total de plus de 500 places et permettre de ne pas déstabiliser notre Ville pendant les travaux de la place de la République. 

Ce projet qui vise à doter Fontainebleau d'une place coeur de ville qui manque tant, tout en améliorant l'offre de stationnement, est un engagement pour lequel les Bellifontains nous ont élus mon équipe et moi-même. 

Commentaire : C'est la seule solution valable proposée actuellement, et il était temps (7 ans de malheur pour les automobilistes qui attendaient). Mais le Maire oublie que ce projet à Boufflers-Ferrare était aussi au cœur des programmes d'autres listes. 
Ajoutons que, ce ne peut se faire que dans le cadre d'un aménagement global et non comme une cartouche à tirer avant les élections de 2014. L'électeur a compris que c'était la seule grosse carte du jeu du Maire.

Suite de la Lettre : Dois-je rappeler que ce projet d'un centre-ville rénové, embelli et plus fonctionnel, à été lancé en 2007 et à déjà fait l'objet de multiples réunions de concertation ? 

Commentaire : Le Maire "rappelle" dans le vide parce que pour l'opposition, c'est se moquer du monde : l'accès au dossier a toujours été refusé. La concertation ce n'est pas cela, je suis désolée : c'est aussi l'accès à l'information. Sinon, c'est au mieux un dialogue de sourds, au pire de la propagande.

Suite de la Lettre : De la même manière, faut-il rappeler que nous devions commencer les travaux par la place de l'Etape en 2010 et que c'est à la demande des commerçants que nous les avons retardés

La première conséquence de cette volonté de prendre à bras le corps la question de l'amélioration de l'offre de stationnement est la nécessité de déplacer le marché le temps des travaux. 

Commentaire : Etrange cette information tant elle est inédite pour la grande partie des Bellifontains.

Suite de la Lettre : Depuis mars 2012, nous avons organisé une douzaine de réunions avec les représentants du marche forain et/ou l'Union des commerçants pour préparer ensemble, dans les meilleures conditions, cette phase de transition. Je tiens à votre disposition l'ensemble des comptes-rendus, car je me suis aperçu que les mêmes qui participaient aux réunions prétendaient parfois que la concertation n'existait pas et qu'ils n'avaient aucune information. Pourtant, c'est lors de ces réunions de concertation que les représentants des forains ont proposé que le marché provisoire soit installé sur l'actuel parking Boufflers, plutôt que place d'Armes ; Boufflers étant il est vrai un site plus accessible aux clients (grâce au nouveau parking de 300 places) et aux camions des forains. 

Commentaire : Il serait intéressant de connaitre le coût de ce déplacement, soi-disant provisoire.

Suite de la Lettre : Deuxième conséquence de cette amélioration de l'offre de stationnements : la nécessité de détruire notre vieille Halle du marché. Dans le projet que nous portons, une nouvelle Halle est prévue, dont j'aurais voulu vous montrer l'esquisse lors de la réunion prévue le 13. 

Troisième conséquence de ces travaux : la volonté qui est la mienne d'accompagner au mieux les commerçants sédentaires installés autour de la place de la République pendant cette période de travaux. C'est pour cela que j'ai pris la décision de mettre en place une commission d’indemnisations, ce qui n'est pas du tout une obligation, mais un engagement fort de mon équipe et de moi-même. J'aurais voulu vous présenter, et discuter avec vous, des modalités de fonctionnement de cette commission lors de la réunion du 13. D'autres mesures d'accompagnement auraient pu être débattues ce jour là. 

Commentaire : La Commission d'Indemnisation Amiable pour Dommages de Travaux Publics (CIADTP) est la carotte du Maire, en plus du bâton habituel. Première nouvelle pour les Conseillers d'opposition. 
Le Maire annonce donc et surtout, qu'il y aura des conséquences importantes pour les commerçants riverains. C'est en effet inhérent à son projet. 
Non seulement le Maire ne peut garantir son existence, car elle est facultative, mais encore l'indemnisation se fera avec l'argent du contribuable, sans d'ailleurs être systématique.
En effet, elle ne payera pas tous les préjudices, les critères étant restrictifs. Deux éléments sont fondamentaux pour prétendre à une indemnisation : Le préjudice commercial : le plus souvent justifié par des difficultés d’accès et les troubles de jouissance : ce sont des atteintes à l’environnement. Ils sont invoqués lorsque la fréquentation d’un site dépend de sa qualité même.
Pour justifier d’une compensation, un dommage permanent de travaux publics, doit être spécial et anormal. Il n'y a que lorsque les chantiers entraînent une impossibilité totale d’accès : l’octroi d’une indemnité est alors quasi automatique. Dans les autres cas, c'est plus complexe.
Bref,  la CIADTP n'est pas la panacée universelle !!

Suite de la Lettre : Vous aurez compris que contrairement aux rumeurs complaisamment répandues par certains : 
Non, le marché ne sera pas transféré pour toujours à Boufflers. Il reviendra place de la République. 
Non, il n'ira pas non plus sur le terrain de l'EIS à Avon. Non, le chantier ne durera pas 4 ou 5 ans. 
Oui, le marché reviendra place de la République à l'issue des travaux. 

Oui, il est irréaliste financièrement, en tenues de délais, et quasi impossible techniquement (compte tenu de son poids et de la proximité de l'Hôtel de la Mission) de creuser un nouveau parking sans détruire l'actuelle halle

Commentaire : Sur ce point, notre opinion rejoint assez celle du Maire. Il y a de forts doutes sur la possibilité de creuser un parking sous la Halle, soit techniquement, soit à un coût économiquement acceptable, hors la question des délais. Il y a un risque de déstabilisation qui n'est pas à négliger, en outre pour les bâtiments voisins, notamment du fait de la nappe phréatique, assez proche du sol. Néanmoins, le Maire ne doit fermer cette porte qu'après une étude préalable technique et financière. C'est la moindre des choses. Et encore une fois, il peut y avoir d'autres alternatives !

Suite de la Lettre : Vous comprenez à quel point je considérais comme importante la réunion que nous aurions dû avoir. Beaucoup d'autres informations, plus précises que celles que j'ai rapidement évoquées dans ce courrier vous auraient été données. Il est toujours regrettable de constater que quelques-uns sont à ce point capables de priver le plus grand nombre d'un débat serein. 

Commentaire : Ajoutons que la majorité municipale, qui est la minorité politique (en nombre de voix), n'hésite pas à priver l'opposition municipale, mais majoritaire en nombre de voix, toutes couleurs confondues, de l'accès à l'information sur le dossier. L'opposition, représentant quand même une partie substantielle de la population, aurait dû avoir droit à ces égards. Non pas pour sa satisfaction personnelle, mais pour ne pas être privé "d'un débat serein".

Suite de la Lettre : Je sais qu'une majorité des commerçants est favorable à ces projets qui faciliteront d'accès de leurs clients à la ville. Je mettrai en place les moyens d'avoir avec vous des échanges sur ces projets si importants pour nous tous. Je recevrai tous ceux qui souhaitent me donner leur avis sur ces projets. Ceux qui me connaissent savent que je privilégie toujours le dialogue à l'affrontement. L’esprit de responsabilité plutôt que la caricature. 

Commentaire : Mouais… L'affirmation que la majorité est d'accord paraît totalement gratuite : seulement une consultation référendaire permettrait de le savoir !

Fin de la Lettre : Malgré les difficultés à court terme. je reste persuadé que notre projet, une fois terminé. créera les conditions favorables à la pérennité et au développement du commerce forain et sédentaire à Fontainebleau.

Signé  F. Valletoux

Commentaire : Ces quatre pages montrent l'impuissance politique du Maire de Fontainebleau. A suivre.


13 novembre 2012