lundi 25 mars 2013

Communiqué de presse du 20 mars 2013 : retrouvons le consensus pour réveiller la "Belle Endormie"

INSUFFISAMENT REPRIS PAR LA PRESSE, 
NOUS LE PUBLIONS DANS SON INTEGRALITE


Fontainebleau : retrouvons le consensus
pour réveiller la "Belle Endormie"

S'il y a trop de projets bloqués, c'est que le Maire fait désormais partie du problème.


La presse s'interroge : qu'est-ce qui explique l'échec de la quasi-totalité des projets de la majorité ? 
Le Maire a une réponse toute faite : "c'est la faute d'une bande de procéduriers et d'une poignée d'activistes" (sic). La victimisation du Maire est une explication un peu courte. Elle laisse sous entendre que le Maire échoue dans tous ses projets à cause d'une très petite minorité, ce qui n'est pas à sa gloire et démontre implicitement son incapacité à mener à bien un projet.
Les recours ne sont que la partie émergée d’un problème plus vaste, il ne faut pas confondre le symptôme et la maladie. La vérité est plus simple : s'il y a autant de recours, c'est que la politique du Maire n'est, ni consensuelle, ni légale. Elle est brutale, en actes et en paroles. Refuser un projet ce n'est pas aller contre l'évolution normale de la Ville, c'est faire preuve d'un esprit critique, qui devrait être celui de tous les conseillers élus par les bellifontains.  Un esprit critique nécessaire à l'heure des restrictions budgétaires de la nécessité de réduire les gaspillages et d’une bonne gestion de l’argent des contribuables.

Prenons quelques exemples emblématiques d'opérations ratées par la majorité, avec ou sans recours d'ailleurs.

L'hôpital  -  Le Maire acteur de son propre échec

L'hôpital n'avance plus. Il recule. Ce serait la faute – encore – des activistes.
Pourtant le Maire de Fontainebleau, Président de l'hôpital depuis 2005 et Président de la fédération hospitalière de France ne devrait pas faire l'étonné. Le Maire a été sourd aux alarmes des hospitaliers sur les problèmes et scandales des partenariats public-privé, et sourd aux avertissements des associations, sur la situation juridique du terrain du Bréau. Il a voulu tirer  un bénéfice politique – aujourd'hui négatif – de l’opération du Bréau. Plus grave sont les impérities qui risquent de nous coûter les bâtiments actuels qui ne seraient plus aux normes : mais cela il le savait très bien.
Le coût du projet, mis à la charge du secteur public, était aussi une faille du projet du Maire.

Aucune étude ne prouve que l’on ne peut pas reconstruire l’hôpital sur place. Le projet de 2005 qui prévoyait cette reconstruction en plusieurs phases a été vite enterré à l’arrivée de la majorité actuelle.
Bref, en refusant d'étudier les alternatives, le Maire a créé une opposition légitime à un projet d'intérêt général : la rénovation de l’hôpital public de Fontainebleau.  L'Agence Régionale de la Santé n'a eu qu'à s'engouffrer dans la brèche, d’autant que le projet est en mal de financement.
De plus, en acceptant d’être réélu à la tête de la Fédération Hospitalière, M.Valletoux a fragilisé, s’il en était besoin, le portage du projet du Bréau.

La Halle  -  Un problème plus grave que le classement

Le risque de classement de la Halle remettrait en cause le projet du Maire. Cette perspective relève surtout, que son projet de "requalification urbaine" n'était pas si consensuel que cela.
Le dépôt du permis de démolir n’a pas reçu l’aval du Conseil municipal, pourtant obligatoire, tant au titre des dispositions générales, relatives à la gestion du patrimoine immobilier des collectivités territoriales, qu'au titre de la législation spéciale des halles et marchés.

Ne parlons pas de l'insuffisance de la concertation, dont aucun bilan n'a été tiré alors que c'était obligatoire. Ajoutons à cela, l'irrespect dans la lettre ouverte adressée par le Maire au Ministère de la Culture, à la limite de la rupture avec l'Etat, les mesures vexatoires contre les commerçants et les bellifontains par la fermeture abusive du marché couvert, le tout sans mesure compensatoire.
Tout cela montre l'impréparation sinon l'affolement.
On n’a pas le droit de sacrifier un marché aussi important et populaire sans un vrai projet et une démarche intellectuelle rigoureuse.

Le Maire a fait une pétition sur la question du classement de la Halle. Comme un vulgaire opposant. C’est contradictoire avec le fait qu'il se dise la seule personne légitime et que la concertation ait été parfaite. Monsieur le Maire est décidemment peu sûr de son fait. Plus grave, la carte est forcée, car la question devrait porter non pas sur le classement de la Halle, mais sur l'aménagement de la ville.
Un référendum serait plus honnête. On pourrait alors approuver ou désapprouver le projet sur le fond, et non sur des considérations déplacées. Que ne l’a-t-on pas fait plus tôt ?

Le cinéma  -   Un problème d'esthétique ?  Non,  une absence de parkings !

En 2009, le Maire a voulu imposer un projet volontairement déplacé et incompatible avec la proximité du Château. Il a refusé par – son intransigeance – de trouver un compromis avec les associations.
Le projet de 2009 n'a pas échoué à cause des recours, mais à cause du manque de parkings, facteur numéro 1 de la réussite commerciale. Le Maire avait promis qu'il y en aurait, il n'a pas tenu parole, d'où l’abandon du projet par l’exploitant.

C’est désormais le cinéma de Centre ville qui est menacé. Et ce ne sont pas les citoyens qui ont demandé à la Mairie de subventionner (via la SEM Butte Montceau) une délocalisation au Bréau.
Comme d'habitude, toutes les solutions raisonnables, passant peut-être par l'aménagement définitif du Quartier Boufflers, ont été balayées d'un revers de la main, par la majorité.

Le Grand Parquet  -  Un recours qui dévoile le grave déficit structurel

La Communauté de Communes du Pays de Fontainebleau est devenue la vache à lait, et le réceptacle de tous les projets onéreux, au premier rang duquel se trouve le Grand Parquet.
En un mot, le Maire a fait qualifié le Grand Parquet de "service public à caractère industriel et commercial" c'est-à-dire dont les recettes doivent équilibrer sans subvention les dépenses. Mais, le Maire en réalité le fait équilibrer avec l'argent de nos impôts : preuve que le Grand Parquet est en déficit structurel.

Le recours engagé contre cette manœuvre, par M. Bandini, Conseiller communautaire avonnais de gauche, démontre ce que nous dénoncions depuis longtemps, avant même son transfert à la Communauté de communes. Le bilan était pourtant évident : 14 millions d'euros dépensés et (presque) rien en face. On notera que sur le sujet, M. Dias, juriste reconnu et Conseiller municipal de la majorité avonnaise, avait déjà dénoncé un tel scandale (voir : http://pascaldias.over-blog.fr/). Ce n'est donc pas un recours politique, puisqu'il dépasse les clivages.

Les solutions sont là  -  Retrouver le consensus et la légalité

Si le Maire passe en force souvent au mépris de la légalité et de la transparence, c'est qu'il n'est pas sûr de lui. Il veut imposer des projets qu'il sait problématiques et qui étonneraient plus d’un bellifontain s’ils en connaissaient les véritables tenants et aboutissants.
La situation bellifontaine illustre bien l'adage : "si vous n'êtes pas partie de la solution, vous êtes partie du problème". 
Il faut refuser cette balkanisation de Fontainebleau, et mettre fin à la stigmatisation des associations et des citoyens. Cette diabolisation aggrave la situation, en augmentant les clivages et créant une fermentation des esprits impropre au débat démocratique.

Des solutions existent pourtant. Mais pour cela, il faut d’abord mettre fin à la propagande et à la désinformation. Tout citoyen, doit pouvoir avoir accès aux dossiers municipaux, et a fortiori les élus de l’opposition, comme ceux de la majorité. C'est fondamental. Nous devons connaître les coûts prévisionnels des opérations.
Il faut bannir ces concertations biaisées où les conclusions sont tirées d'avance. Il faut passer à un autre stade, à un autre âge démocratique. Les décisions qui engagent gravement l'avenir des bellifontains doivent être soumises à référendum. L'élection d'un Conseil municipal ne lui donne pas le droit de faire n’importe quoi, n’importe comment, en usant des méthodes arbitraires.

Il faut dépasser les clivages des groupes politiques du Conseil municipal, les oppositions et les associations, en redonnant la parole aux citoyens qui pourront choisir alors le meilleur de la proposition des élus et des intéressés. On mettra alors fin définitivement aux querelles bellifonto-bellifontaine.