mardi 9 juillet 2013

Conseil municipal du 8 juillet 2013 : Coût de transfert à l'intercommunalité

SUR UN TRANSFERT MAL EVALUE DE PROJETS DOUTEUX

Encore une fois, on transfert des équipements et services sans cohérence, sans disposer d'une politique publique en la matière.

La Communauté de communes est devenue une caisse destinée à faire payer les projets que les communes ne veulent pas assumer. Bien sûr, c'est un raisonnement à courte vue puisque tout le monde va transférer ces pertes, qui seront payées par le contribuable in fine.

L'exemple le plus flagrant est celui du stade, que la majorité actuelle a été incapable de faire restaurer, ce qui fait que nos enfants doivent se changer depuis plus de 8 ans dans des conditions inacceptables. Et non, ce n'est pas la faute de la communauté, c'est la faute de la majorité qui ne prend pas ses responsabilités.

Je ne parlerai pas du problème du Grand Parquet, véritable gouffre à finances qui nous coûte 510.000 € par an et dont l'on s'interroge, en plus, sur la pérennité financière.

Cela devient pathologique d'une communauté malade et vous me permettrez de vous en donner la démonstration.

Sans rentrer dans les détails techniques des coûts de transfert d'équipements et de services, je voudrai souligner certaines incohérences notamment sur l'amortissement réel de ces équipements et du coût de renouvellement qui n'est pas intégré.

Je note que pour le stade, sinon en général, page 4 du rapport du 24 mai 2013, la CLECT a choisi de ne pas tenir compte du coût de renouvellement du stade mais plutôt de prendre en considération l'investissement sur 15 ans.

On nous dit dans le rapport KPMG que la philosophie de la Communauté de communes est que l'on facture le passé et que l'on partage l'avenir.
D'accord, mais à la condition expresse que l'équipement ne fasse pas l'objet d'un renouvellement en cours ou tout simplement programmé par une mairie : parce que cette décision relève bien du passé et qu'elle doit donc être payée par la commune.
Dans ce cas, dès lors que l'on connait le coût de l'équipement ou que l'on peut l'évaluer, si son renouvellement est inéluctable, c'est ce prix qui doit être retenu.
La méthode retenue pourtant par la majorité va donc minorer le prix que la commune va payer pour la mettre à la charge de la communauté. Est-ce que le contribuable bellifontain y gagne ? Ce serait le cas si le projet était ramené à de justes proportions et que l'on respecte la vérité. Parce que si nous le faisons, les autres vont le faire aussi.

J'ajoute qu'il en est de même pour le tennis transféré par Bourron-Marlotte, qui ne présente que fictivement un caractère communautaire : on nous dit qu'il ne faut pas retenir son coût de renouvellement et que l'équipement n'a pas fait de travaux depuis 15 ans. Donc Bourron transfert et ne paye rien.
Etonnant, car selon certains témoignages précis, le Président de la Communauté de communes aurait promis que ce tennis serait totalement refait et peut-être même couvert. Une telle promesse aurait dû alors entrainer que l'on prenne en compte ce coût de renouvellement. La Communauté de communes paiera, autrement dit, le contribuable bellifontain.

Cette méthode douteuse permet aux communes de faire des transferts de travaux en sous évaluant leurs coûts et en mettant à la charge de la communauté la différence avec le prix réel.

Tout cela démontre, tant un manque de sérieux dans les choix politiques et les priorités, qu'une méthode de dissimulation inadmissible : défavorables à ces transferts et à ses quasi-trucages comptables, je reste cohérente en étant défavorable à ces rapports.