mardi 17 septembre 2013

Conseil municipal du 16 septembre 2013 : Délocalisation du Cinéma au Bréau


DELOCALISATION DU CINEMA AU BREAU

Alors que toutes les personnes autour de cette table sont sincèrement pour le développement et le progrès de notre Ville, on peut constater une différence sévère de méthodes.

Les méthodes de la majorité sont le passage en force, le refus de la concertation, le diktat et le montage douteux.

Le sujet de la délocalisation du cinéma n'échappe pas à la règle.
L'absence de concertation avec les commerçants et les associations de défense du patrimoine et de la culture n'a permis de conclure à un avis favorable à ce projet.
L'exil du cinéma au Bréau signifie pour nous, jusqu'à preuve du contraire, l'arrêt du cœur de ville.

Il convient ici de résumer l'argumentation :

1/  La délocalisation présente un risque incontestable d'effet sur le commerce et l'animation du centre ville,
- aucune étude sérieuse d'impact n'a été réalisée par la majorité;
- nous exigeons que cette étude préalable soit réalisée

2/         La clause relative à l'obligation de création d'un cinéma sur site ou à défaut de retour à la ville est utile,
- une telle clause pour le maintien dans le centre ville du cinéma actuel n'a pas été prévue, alors que l'on nous promet de nous assurer de ce maintien
- nous proposons a minima,  que cette clause soit insérée comme substantiellement obligatoire, dans le contrat de cession, plutôt que de se payer de mots creux;
[précision : il y a une clause de maintien, mais qui ne fonctionne pas en cas de déficit, déficit quasi obligatoire dans le cas d'un lancement : bref on se moque du monde]

3/              L'examen de site alternatif, pourtant plus que crédible, n'a pas été étudié sérieusement par la majorité,
- Elle s'est contentée, pour reprendre l'expression de Jean-Christophe Laprée, du plan B, histoire de griller les étapes
- nous estimons que le site Ferrare/Boufflers aurait dû au moins faire l'objet d'une réflexion plus sérieuse dans le cadre d'un plan d'ensemble

4/         Le financement et le montage même de l'opération apparaît à la limite de ce qui est moralement possible :

- l'utilisation d'une Société d'Economie Mixte à capitaux majoritairement publics présidée par le Maire, qui n'accomplit même pas ses devoirs envers ses locataires de la Butte Montceau, et qui va avoir une participation prépondérante dans l'opération;
- la création d'une joint venture sous forme de SCI plus qu'étrange avec le 1er adjoint à sa présidence;
- le recours à des garanties d'emprunt, signe du passage en force et de la prise de risque pour le contribuable,
- nous considérons qu'il s'agit d'une opération "public-privé" au détriment, non seulement de l'intérêt général mais des finances publiques, c'est dire une double peine pour les Bellifontains qui vont payer pour perdre leur cinéma de centre ville.

Malgré nos propositions concrètes, malgré les cris mêmes des Bellifontains étouffés sous la propagande, malgré les avertissements des forces économiques de Fontainebleau, la majorité persiste et signe et continue à développer, jusqu'à la dernière minute, des projets destructeurs comme la suppression de la Halle, le trou de la place de la République ou l'exil du cinéma au Bréau

Le cœur de ville est au bord de la crise cardiaque.

Face à ce parti pris, nous ferons notre devoir et nous prenons nos responsabilités.


Annexe : lettre du maire refusant de communiqué le projet de PC