samedi 19 octobre 2013

L'INTOX du Maire sur la requalification urbaine

 INFO ou INTOX : c'est ce que le site du groupe municipal sortant prétend prouver. Parmi ces démentis, la (soi-disant) acceptation par une grande partie de l'opposition du projet de démolition de la Halle et du plan en général de "requalification" urbaine, en fait une opération de voirie fort coûteuse.
Preuve à l'appui, ce site démontrerait l'acceptation servile de l'opposition lors du vote de l'avant projet (AVP) en (à l'exception notable l'auteur de ce blog et de Mme Derouard, le Maire est trop aimable de le souligner).

Le Maire sortant oublie de faire observer que les documents présentant l'AVP n'ont soit, jamais été communiqués aux élus (malgré ma demande !), soit n'ont fait l'objet d'aucune présentation dans une note de synthèse. Manque de chance pour lui, les fidèles lecteurs de ce blog connaissent en détail ce vote et m'ont fait remarquer la grave erreur de la majorité sortante (voir :  Conseil municipal du 21 mai 2012 : Avant projet de "requalification urbaine"). Je cite mon intervention : "Je mets au défi quiconque, de me décrire cette requalification avec les seuls documents du conseil municipal."

            Mieux, l'avant projet lui-même n'a jamais été communiqué, non seulement aux élus au moment du vote, mais encore l'AVP n'a jamais été transmis aux services de l'Etat. Bref, il n'a pas de contenu certain et on peut lui prêter tout ce que l'on veut. Cela explique aussi le fait que la délibération n'a pas été contestée en son temps, on ne s'attendait sûrement pas à une manipulation aussi grossière.

            En effet, on relèvera le sympathique amalgame entre être pour ou contre la démolition de la Halle et l'acceptation d'un plan mal ficelé, très coûteux et non validé par les Bellifontains.

Ce "démenti" de la majorité sortante est la preuve que le groupe sortant ne se sent pas très clair sur le sujet et que les membres de l'alternative politique sont ces cibles parce qu'ils sont dangereux pour lui. La majorité a raison de nous faire de la publicité : quand c'est trop gros, cela ne passe plus.


PIECES JUSTIFICATIVES

La note de synthèse 
Destinée à informer les conseillers, elle ne prévoit aucune démolition




Le dossier transmis à la Sous-Préfecture par le Maire
Ce dossier prouve l'absence de transmission de l'AVP en Sous-Préfecture.
La Sous-Préfecture certifie qu'il n'y a que la délibération et son annexe, annexe qui n'est pas l'AVP mais un vague compte-rendu de "concertation"











L'accessibilité sabotée par la majorité sortante


UN MANQUE DE SAVOIR-FAIRE QUI PEUT COUTER CHER

Mise en garde par Monique Fournier lors du dernier Conseil municipal, le 16 septembre 2013 (voir : Conseil municipal du 16 septembre 2013 : Plan de mise en Accessibilité de la Voirie et des aménagements des Espaces publicset par l'association "Mobilité réduite" présidée par M. Jean-Michel Royère, la majorité sortante persiste et signe : l'accessibilité des personnes à mobilité réduite n'est pas près d'être prise en compte.

Après un Plan de mise en accessibilité de la voirie et des aménagements des espaces publics (PAVE) bâclé (4 pages !) qui n'est en rien conforme à la Loi : "M. Royère regrette que Fontainebleau ait « confondu vitesse et précipitation en l’adoptant alors qu’il n’est pas du tout finalisé. C’est purement et simplement de l’amateurisme »." (La République 30 septembre 2013), la majorité sortante continue à s'ingénier à faire des aménagements non conformes à la Loi.

AMENAGEMENTS NON CONFORMES

La gare routière, dont l'esthétique paysagère est absolument ratée et nuit aux immeubles voisins, présente un grave problème :
"Selon le président Jean-Michel Royère, le nouvel aménagement est tout simplement hors la loi. Après visite sur le terrain, l’association a constaté l’absence de différenciation entre espaces piétons et cyclistes, des ressauts supérieurs à 2 cm, des trottoirs avec un dévers de 5 %, des pavés bombés avec aspérité. Pour le chemin qui relie la gare routière au lycée, c’est la même chose : un dévers qui dépasse trois fois la norme légale. Autrement dit, un cheminement très difficile en fauteuil." (La République 30 septembre 2013).

Mais ce n'est pas le seul aménagement problématique. Il a été cité des défectuosités sur la rue Guérin jusqu'à la gare routière, rue de la Faisanderie, rue Royale, place Mallarmé

COMMISSION IMPOSSIBLE

La réunion de la Commission Communale d'Accessibilité pour les Personnes Handicapées de Fontainebleau du 16 octobre 2013 a été particulièrement surréaliste et correspond à un dialogue entre sourds qui ne veulent pas entendre et des bâillonnés qui veulent pouvoir s'expliquer. Il était visible que Mme Hugot, la présidente de la Commission ne voulait ni débat ni critique. Aucune date n'a d'ailleurs été fixée pour la suite des travaux de la commission.

D'un côté M. Royère et Monique Fournier qui dénoncent le gaspillage des moyens publics et l'irrespect de la Loi. Et cela preuves à l'appui.
De l'autre, l'adjointe aux travaux, Mme Perrachon qui semble étonnée de ces problèmes et se réfugie avec la présidente Hugot derrière un facile : "c'est mieux que rien, il vaut mieux faire ce que l'on peut que rien du tout".

Une réponse inacceptable pour M. Royère : "il ne s'agit pas de reprocher simplement de faire mal ou de ne rien faire : il faut avancer intelligemment".

DES SOLUTIONS EXISTENT

Il faut noter que les exigences présentées par Monique Fournier et M. Royère ne sont pas exorbitantes ni forcément coûteuses.

Une idée simple : l'idée de planification permet d'intégrer au fil de l'eau les nouvelles exigences. Donc, pas forcément de se ruiner. Les associations sont compréhensives si on joue le jeu.

Mieux, Monique Fournier a fait observer que la loi permettait, non seulement une dérogation pour des motifs techniques auprès de la commission départementale, mais aussi de tenir compte du caractère spécial du patrimoine architectural et paysager de la Ville.

Réponse de Mme Perrachon : "c'est trop long, vous savez très bien que cela va prendre au moins un an".
Erreur, il suffit de relire les textes : "A défaut de réponse de la commission dans un délai de deux mois à compter de la date à laquelle son président a reçu la demande, l'avis demandé est réputé favorable" (Arrêté du 15 janvier 2007 portant application du décret n° 2006-1658 du 21 décembre 2006 relatif aux prescriptions techniques pour l'accessibilité de la voirie et des espaces publics, article 2).

On ne demande pas plus qu'un peu de bon sens, de respect de la loi et d'une planification correcte pour y arriver.


En revanche, si la municipalité sortante continue, le contribuable paiera la réfection obligatoire des malfaçons et cela de manière imposée par les autorités. Cela mérite de prendre (un peu) le temps de réfléchir avant d'agir (bien). Mais les élections approchent et l'apparence compte plus que la réalité.


PS : Pourquoi ne pas organiser une sortie de terrain avec les associatifs et les personnes à mobilité réduite pour se rendre compte des problèmes directement sur site? Le tout avec fauteuils roulants et poussettes ! Voilà qui ne coûtera rien et sera efficace autant qu'un assistant à maîtrise d'ouvrage, sympathique au demeurant, qui nous déclare que l'indice d'accessibilité a progressé de 2, 27 % (où ?).


mercredi 9 octobre 2013

Les méthodes étranges de la SEM du Pays de Fontainebleau


LE 88 RUE GRANDE VENDU A LA SEM PAR LA VILLE : QUE DEVIENNENT LES LOCATAIRES ?


La Société d'Economie Mixte du Pays de Fontainebleau (SEMPF ex SEM Butte Montceau) continue de faire parler d'elle. 

Les contribuables se souviennent qu'elle est l'instrument privilégié du Maire sortant, qui en est le Président. Filiale de la Communauté de Communes en charge du logement, elle diversifie ses opérations, avec d'étranges méthodes. Constituée au début pour gérer les 280 logements de la Butte Montceau, sous l'influence du Maire sortant, elle a vu ses compétences s'élargir, sans forcément de cohérence.


FONCTIONNEMENT ET PROJETS OPAQUES

Son fonctionnement souffre de très graves défauts :
- Gestion erratique du patrimoine que la Ville lui a confié, on a évité le pire : un des adjoints, aujourd'hui conseiller délégué, a même failli se prendre une partie d’une corniche sur la tête. (Question écrite n° 2 du 23 février 2010 : Sécurité des bâtiments de la Ville – 88, rue Grande : question qui n'a pas fait l'objet de réponse, silence gêné évidemment).
- Opacité des décisions et plus généralement une instrumentalisation à des fins purement politiciennes (Conseil municipal du 21 mai 2012 : Modification des statuts de la SEM Butte Montceau).

Nos collègues passés de la majorité à l'alternative politique, ont d'ailleurs bien souligné le cas de cette étrange société, Etat dans l'Etat (Deux nouveaux conseillers de la majorité reprennent leur liberté).

On parle également d'un projet de bétonnage face au Château à deux pas de la Cour des Adieux. On y reviendra.

LE CINEMA EXILE OU LA DOUBLE PEINE ANTI SOCIALE ?

Une des opérations phare de cette SEM très démocratique est l'exil des cinémas de Fontainebleau au Bréau, dans un site qui a été délaissé par la majorité sortante. Cela ne fait pas peur à ces élus de porter un coup fatal au cœur de Ville.

On rappellera utilement que la Halle de Villars a été abandonnée comme site de spectacle par cette majorité : « ce ne seront pas les Bellifontains qui iront. »

Nous avons dénoncé, depuis de longues dates d'ailleurs, la création d'une SCI chargée du rachat de la Halle de Villars avec la SARL Ermitage. Tout cela est opaque à souhait et avec en prime un gérant qui n'est autre que le 1er adjoint de Fontainebleau (Conseil municipal du 26 mars 2012 : Délocalisation du cinéma    Question orale du 9 juillet 2012 : Situation du cinéma).

Quant aux habitants de la Butte Montceau, ils passent tout simplement par pertes et profits : priorité au médiatique plutôt qu'au cœur de métier. Rappelons en effet, que la SEM gère 280 logements, motifs de sa création. L'argent ira-t-il  au cinéma ?

Voilà un bailleur de moins en moins social.

METHODES MUSCLEES ?

Sa dernière opération ? Le rachat par la SEM du 88, rue Grande, propriété de la Ville autorisée par la majorité sortante lors du dernier conseil.

L'opération est simple : la Ville, si bien dirigée par le Maire sortant, a un mortel besoin d'argent. Rien de tel que de se débarrasser de ses actifs à l'encan pour récupérer quelques sous.

Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que le Maire sortant s'attaque aux bijoux de famille et liquide à vil prix le patrimoine des Bellifontains.

Le bâtiment était déjà (mal) géré par la SEM, mais en bail emphytéotique, c'est-à-dire tout de même sous le contrôle du Conseil municipal élu (Question écrite n° 2 du 23 février 2010 : Sécurité des bâtiments de la Ville – 88, rue Grande).

Qu'en pensent les locataires ? On a juste oublié de leur demander leur avis. Certains d'entre eux se pensent pris en otages par cette opération financière et immobilière bien curieuse.

Certains d'entre-eux ont voulu manifester leur colère sinon en leur déployant une banderole.

Plutôt que de rechercher à comprendre ce mal-être et à entamer le dialogue en expliquant l'opération clairement et dans toutes ses composantes, une nacelle a été dépêchée pour la supprimer, sans doute au nom de la SEM présidée par le Maire sortant.

L'ordre règne dans Fontainebleau.