samedi 19 octobre 2013

L'accessibilité sabotée par la majorité sortante


UN MANQUE DE SAVOIR-FAIRE QUI PEUT COUTER CHER

Mise en garde par Monique Fournier lors du dernier Conseil municipal, le 16 septembre 2013 (voir : Conseil municipal du 16 septembre 2013 : Plan de mise en Accessibilité de la Voirie et des aménagements des Espaces publicset par l'association "Mobilité réduite" présidée par M. Jean-Michel Royère, la majorité sortante persiste et signe : l'accessibilité des personnes à mobilité réduite n'est pas près d'être prise en compte.

Après un Plan de mise en accessibilité de la voirie et des aménagements des espaces publics (PAVE) bâclé (4 pages !) qui n'est en rien conforme à la Loi : "M. Royère regrette que Fontainebleau ait « confondu vitesse et précipitation en l’adoptant alors qu’il n’est pas du tout finalisé. C’est purement et simplement de l’amateurisme »." (La République 30 septembre 2013), la majorité sortante continue à s'ingénier à faire des aménagements non conformes à la Loi.

AMENAGEMENTS NON CONFORMES

La gare routière, dont l'esthétique paysagère est absolument ratée et nuit aux immeubles voisins, présente un grave problème :
"Selon le président Jean-Michel Royère, le nouvel aménagement est tout simplement hors la loi. Après visite sur le terrain, l’association a constaté l’absence de différenciation entre espaces piétons et cyclistes, des ressauts supérieurs à 2 cm, des trottoirs avec un dévers de 5 %, des pavés bombés avec aspérité. Pour le chemin qui relie la gare routière au lycée, c’est la même chose : un dévers qui dépasse trois fois la norme légale. Autrement dit, un cheminement très difficile en fauteuil." (La République 30 septembre 2013).

Mais ce n'est pas le seul aménagement problématique. Il a été cité des défectuosités sur la rue Guérin jusqu'à la gare routière, rue de la Faisanderie, rue Royale, place Mallarmé

COMMISSION IMPOSSIBLE

La réunion de la Commission Communale d'Accessibilité pour les Personnes Handicapées de Fontainebleau du 16 octobre 2013 a été particulièrement surréaliste et correspond à un dialogue entre sourds qui ne veulent pas entendre et des bâillonnés qui veulent pouvoir s'expliquer. Il était visible que Mme Hugot, la présidente de la Commission ne voulait ni débat ni critique. Aucune date n'a d'ailleurs été fixée pour la suite des travaux de la commission.

D'un côté M. Royère et Monique Fournier qui dénoncent le gaspillage des moyens publics et l'irrespect de la Loi. Et cela preuves à l'appui.
De l'autre, l'adjointe aux travaux, Mme Perrachon qui semble étonnée de ces problèmes et se réfugie avec la présidente Hugot derrière un facile : "c'est mieux que rien, il vaut mieux faire ce que l'on peut que rien du tout".

Une réponse inacceptable pour M. Royère : "il ne s'agit pas de reprocher simplement de faire mal ou de ne rien faire : il faut avancer intelligemment".

DES SOLUTIONS EXISTENT

Il faut noter que les exigences présentées par Monique Fournier et M. Royère ne sont pas exorbitantes ni forcément coûteuses.

Une idée simple : l'idée de planification permet d'intégrer au fil de l'eau les nouvelles exigences. Donc, pas forcément de se ruiner. Les associations sont compréhensives si on joue le jeu.

Mieux, Monique Fournier a fait observer que la loi permettait, non seulement une dérogation pour des motifs techniques auprès de la commission départementale, mais aussi de tenir compte du caractère spécial du patrimoine architectural et paysager de la Ville.

Réponse de Mme Perrachon : "c'est trop long, vous savez très bien que cela va prendre au moins un an".
Erreur, il suffit de relire les textes : "A défaut de réponse de la commission dans un délai de deux mois à compter de la date à laquelle son président a reçu la demande, l'avis demandé est réputé favorable" (Arrêté du 15 janvier 2007 portant application du décret n° 2006-1658 du 21 décembre 2006 relatif aux prescriptions techniques pour l'accessibilité de la voirie et des espaces publics, article 2).

On ne demande pas plus qu'un peu de bon sens, de respect de la loi et d'une planification correcte pour y arriver.


En revanche, si la municipalité sortante continue, le contribuable paiera la réfection obligatoire des malfaçons et cela de manière imposée par les autorités. Cela mérite de prendre (un peu) le temps de réfléchir avant d'agir (bien). Mais les élections approchent et l'apparence compte plus que la réalité.


PS : Pourquoi ne pas organiser une sortie de terrain avec les associatifs et les personnes à mobilité réduite pour se rendre compte des problèmes directement sur site? Le tout avec fauteuils roulants et poussettes ! Voilà qui ne coûtera rien et sera efficace autant qu'un assistant à maîtrise d'ouvrage, sympathique au demeurant, qui nous déclare que l'indice d'accessibilité a progressé de 2, 27 % (où ?).