samedi 17 janvier 2015

Question écrite du 17 janvier 2015 : Réparation du vandalisme urbain

Objet : Question écrite – Réparation du vandalisme urbain


Notre ville a fait l'objet lors des fêtes, d'une campagne imbécile de graffiteurs anonymes qui ont souillé ses façades. 
Plus de 15 jours se sont écoulés et on peut encore voir les traces de personnes que je n'ai pas peur de stigmatiser. Je possède une belle collection de photographies de ces âneries.
L'article 322-1 du Code Pénal prévoit aussi que "le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins, sans autorisation préalable, sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain est puni de 3 750 euros d'amende et d'une peine de travail d'intérêt général, lorsqu'il n'en est résulté qu'un dommage léger", sans compter les dommages et intérêts.
La procédure actuelle à Fontainebleau est lente et impose une plainte du propriétaire avant de procéder au nettoyage.
Dans d'autres villes, les services municipaux agissent d'office en contactant les propriétaires concernés, en offrant leurs services, bien sûr avec l'accord de ceux-ci. 
Certains règlements municipaux précisent qu'en cas de refus non motivé de cette prestation, le propriétaire devra faire procéder, à ses frais et par les moyens qu’il juge les plus appropriés à l’effacement des graffitis. 
Ce refus peut être légitiment motivé par des problèmes de supports plus ou moins fragiles qui demandent des moyens appropriés.
Ma question qui s'inscrit dans notre programme de protection du cadre de vie des bellifontains est de savoir si la municipalité envisage d'adopter des mesures plus efficaces pour réparer les conséquences dommageables de la bêtise.
Plus généralement, d'autres villes comme Paris, ont adopté des dispositifs comme "DansMaRue", permettant la remontée d’anomalies pour améliorer l’espace public, que ce soit les affichages sauvages, les déprédations mais aussi les altérations de la voirie qui se multiplient hélas à Fontainebleau. Pourquoi ne pas y penser ?





 










vendredi 16 janvier 2015

Conseil communautaire du 14 janvier 2015 : Choix du mode de gestion du service public de l'eau et du service public de l'assainissement

UN CHOIX CRUCIAL MAIS FAIT SANS LES DONNÉES FONDAMENTALES !


Comme vous le savez, le choix du mode de gestion du service public de l'eau et du service public de l'assainissement est une décision très importante :
elle détermine le maintien en régie directe, bien sûr avec des marchés publics, ou, le recours à un tiers, non pas simple prestataire de service, mais délégataire de service public disposant d'une rémunération spéciale.

Nos concitoyens sont très exigeants sur le prix de la prestation, ça coule de source, si vous me permettez l’expression.

L'essentiel des rapports, destinés à nous faciliter la décision, justifie le choix de la délégation plutôt que de la régie par une étude comparative du mode de gestion à Bourron-Marlotte (A lire : voir page 10 du rapport Assainissement et voir page 9 du rapport Eau potable : voir ci-dessous notre extrait). 
Notez que pour les autres communes, il n'est fait référence à aucune étude.

La preuve du saut dans l’irrationalité : une étude comparative fondamentale mais non communiquée, avec une référence identique faite au "tampon" pour deux secteurs différents
Pour les autres communes, il n'y a même pas d'étude comparative !




J'ai demandé cette pièce justificative, je ne l’ai pas obtenue :
il me semble que ces rapports oublient totalement le fondement du choix : un meilleur service à meilleur coût : il n'y a aucun élément là-dessus, c'est quand même incroyable !

Cela signifie que l'on va prendre une décision sans disposer de l'analyse fondamentale.
Je m'étonne que l'on puisse se satisfaire de cela : ce défaut de motivation est assez grave.

On ne nous a communiqué que le sens du Comité technique, mais on ne dispose pas de cet avis, ni de ses motifs. Il n’est toujours pas signé.

J'ajoute qu'il me paraîtrait utile que notre Communauté de communes crée, une commission consultative des services publics locaux, certes facultative à notre niveau de population, mais elle permettrait d'éclairer un peu ses choix.

Bref, je ne peux accepter ce vote si l'on ne me démontre pas l'intérêt de la délégation par rapport à la régie. Or, il n'y aucune évaluation sérieuse dans le dossier. Je n'ai pas de préférence, une étude est nécessaire, puisque chaque cas est différent.

Pour faire réfléchir mes collègues, le 6ème forum mondial de l'eau, qui s'est tenu à Marseille en mars 2012 a permis de mettre en évidence que pour les services en gestion déléguée, le prix moyen est plus élevé de 15% pour l'eau potable et de 4% pour l'assainissement collectif par rapport à la régie. 

Ce n'est pas moi qui le dit c'est une réponse du Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie publiée dans le JO Sénat du 03/01/2013 - page 21.


PS : Il m'a été fait observer que l'on devait se méfier des rapports, par exemple celle du forum sur l'eau. 
J'en suis d'accord, mais pas pour les mêmes raisons : d'abord parce que chaque cas est différent, comme je l'ai dit (même si une analyse globale est toujours intéressante, ensuite parce que l'on votait le principe d'une délégation sur la base d'un ... rapport. 
Bien sûr l'étude comparative pourtant citée ne m'a pas été fournie. Pourquoi ?

mercredi 14 janvier 2015

Conseil communautaire du 14 janvier 2015 : aménagement de la ZAC du futur quartier des Yèbles de changis


Ce projet mené par la Ville d'Avon, concerne des zones qui intéressent la région de Fontainebleau en limite de parties d'intérêts communautaires, comme le pôle d'échange de la gare et la voirie principale.

J'ai appris qu'une concertation était en cours sur la programmation, mais la présente convention fait déjà état de principes généraux qui tranche sur plusieurs questions pourtant en débat :
"- Diversification de l’offre de logements, dont une part de logements sociaux plus importante
 - Renforcement des éléments de programmation créateurs d’emplois (commerces, tourisme, bureaux/services…)".

C'est mon premier étonnement. Que l'on consulte la CCPF d'accord, mais il paraîtrait logique d'attendre la fin de la concertation avant d'arriver à des telles conclusions.

Je suis très mécontente de n'avoir reçu les documents demandés qu’en fin d’après midi, ce qui nuit à mon information et mon travail de Conseillère communautaire. 
Comment peut-on voter sans avoir eu le temps d’étudier ces éléments, je me le demande. 

Dans ces conditions, je ne prendrai pas part au vote.

Conseil communautaire du 14 janvier 2015 : Plan local d'urbanisme de Samois





Samois, les coteaux, année 60

Tel que prononcé en Conseil

En tant que Conseillère communautaire, j'assume mes fonctions en m'intéressant à l'ensemble des communes de notre communauté. Je pense que le pacte d'indifférence, qui fait que l'on laisse chaque commune faire sa politique seule est anti-communautaire. Cela ne signifie pas qu'il faille se mêler de tout. Sans oublier bien sûr, le respect de l'avis de la population.

J'ai lu avec intérêt les observations de l'association « Samois sur Terre », sur le projet qui est proposé à l'arrêt de ce document par la CCPF. 

J'y ai relevé trois éléments majeurs :

- La simplification du zonage, niant la diversité des lieux
- L'abaissement des contraintes, facilitant le bourrage
- Le mitage des terrains

Je constate que le zonage proposé pour la plus grande partie de la zone urbanisée ne respecte pas suffisamment la diversité des paysages décrite dans le rapport de présentation. Ainsi, au lieu de 6 zones du POS actuel (note : les zones UBb, UBc, UC, 2NBa, 2NDa et UH), il n'y aura plus que deux nouvelles zones (note : UCa et UCb, la zone UCd est identique à la zone UCb).
Par exemple, on déplore la suppression de l'ancienne zone UH, dite des grandes propriétés qui sont bâties dans des parcs sur le coteau dominant la Seine. Elles constituent un élément patrimonial important du village, qui est particulièrement visible depuis Héricy. Dommage d'y perdre en simplifiant de trop le règlement et le zonage.

La densification est facilitée, certes par la loi ALUR avec la désastreuse suppression du Coefficient d'Occupation des Sols, mais le PLU va plus loin que ce qui est nécessaire. Il existe des tempéraments à cette suppression qui permettent d'en limiter l'impact (note : limitation par hauteur, gabarit, zone non aedificandi, espaces verts protégés).
Les contraintes du POS étaient : minimum 3000 m² de surface et 2500 m de façade. Elles sont remplacées par celles de la zone UCb proposée, qui conduisent à 500 m² de surface minimum et la possibilité de construire devant et derrière les propriétés actuelles. Un étage supplémentaire a été autorisé également dans certaines zones.
L'ensemble va conduire à un bourrage d'un village de qualité : est-ce justifié ?

Enfin, j'ai relevé l'incitation à la division dite "en drapeau", c'est-à-dire la division des parcelles en vue de la construction en front ou en fond de parcelles, avec création d'une voirie interne. Cela détruit la trame verte interne au village et n'est pas toujours une réussite en terme de fonction urbaine. La justification me paraît bien faible, avec un effet environnemental peu acceptable.

Ainsi, l'ensemble ne peut m'inviter qu'à décider défavorablement et de demander une réflexion sur les objectifs de ce PLU.

vendredi 2 janvier 2015

Voeux pour 2015

BOISSELIER Antoine Félix,  Au Calvaire, forêt de Fontainebleau
2e quart 19e siècle, Senlis ; musée d'Art et d'Archéologie


"Il est encore une erreur fort à la mode, de laquelle je veux me garder comme de l’enfer. — Je veux parler de l’idée du progrès. Ce fanal obscur, invention du philosophisme actuel, breveté sans garantie de la Nature ou de la Divinité, cette lanterne moderne jette des ténèbres sur tous les objets de la connaissance"
Baudelaire

«Fontainebleau change», «Fontainebleau bouge», «Fontainebleau progresse», voilà les slogans entendus de toutes parts. Mais est-ce la réalité ? Qu'est-ce qui change vraiment ?

Fontainebleau ne progresse pas, telle est la vérité. Des chantiers sont lancés certes, mais ne vont pas tous dans le bon sens. L'erreur commune est de croire que d'avancer pour avancer, c'est aller vers le mieux. Jetant un regard critique sur la décennie qui s'est écoulée, on voit que l'on fonce dans le mur, en klaxonnant.

De nombreux Bellifontains plus excentrés constatent que le centre-ville est de moins en moins accessible. Ils ont une impression de dépossession de ce qui faisait le charme de leur cité. 
La place du marché sera libre, mais avec des dalles et non du grès. On leur fait payer cher, pour seulement 35 stationnements nouveaux en sous-sol, alors que le parking de la rue de Ferrare est désormais opérationnel et rarement complet. 

Le commerce souffre
De nombreux magasins restent vides bien que dans un site qui a toujours été le triangle d'or de notre cité, entre la Place de l'Etape aux vins, la rue de France et le Château. Les commerces de bouche, pourtant de qualités, sont concurrencés par des centres commerciaux qui offrent une chose que nous avons reniés : des stationnements plus accessibles et moins chers. 

L'esprit n'est même plus à la fête
puisque le Maire, dans sa vision punitive des finances publiques qu'il a lui-même maltraitées, a décidé la suppression du feu d'artifice de la Saint-Louis, de la patinoire... Cela devient sinistre.
Quant au cinéma délocalisé, cela poursuivra l'œuvre de destruction actuelle.



Les populations de certains quartiers sont méprisées. La sécurité n'est pas assurée. On veut mettre des caméras à des endroits qui sont sans problème, alors qu'il serait plus judicieux d’avoir une présence humaine de proximité.

Les Bellifontains ne se reconnaissent pas dans le bétonnage de leur cité. Partout on leur vante un avenir radieux de quartiers "requalifiés", il faut entendre par là, surpeuplés.

Certains supporteurs du Maire qui, il n’y a pas si longtemps, me vantaient ses mérites et son dynamisme, commencent à réfléchir. Ils ont enfin compris, mais peut-être un peu tard, que ces changements se rapprochaient de leur lieu d’habitation. A l’époque, ils se croyaient à l'abri et se moquaient bien de ce qui pouvait se passer pour leurs concitoyens. Maintenant, ils sont les prochains à bientôt avoir à côté d'eux des immeubles sans âmes avec une population entassée. Combien vaudra alors leurs résidences ?

Voilà on y est : M. Valletoux s'était promis de construire massivement
il va (peut-être) y arriver. De son rêve irresponsable de construction de tours à la Fourche - qui a couté la vie à l'Office Public de l'Habitat, à son projet de lotissement du terrain du Bréau - il est à son affaire avec le quartier Chataux, bientôt livré aux promoteurs.

Est-ce faire œuvre de conservatisme que de dénoncer cette orientation ? Non ! Au contraire ! 
C'est justement la politique actuelle qui est conservatiste, presque ringarde dans sa conception : faut-il remonter aux années 70 pour se rendre compte que le béton n'est pas la solution ? Bref, on nous a tracé un avenir de cité dortoir de banlieue.

Les vœux sont l'occasion de faire de bonnes résolutions. Pour un groupe minoritaire, c'est l'occasion de réaffirmer, en plus de celles quotidiennes, des propositions réelles pour l'avenir de notre commune.
Nous souhaitons que l'on change de mentalité, en revenant à de vraies valeurs dynamiques plutôt qu'à la désespérance.

Notre cité, ancienne ville militaire (il reste d'ailleurs une magnifique Ecole de Gendarmerie) se trouve avec des terrains libres. Mais qu'en avons nous fait ? Rien. Héronnières en déshérence, Quartier Chataux bétonné, Quartier Damesme bientôt libéré…
Allons plus loin, une avenue Franklin Roosevelt surchargée de bureaux vides, l’ESIGETEL délocalisée, l’Ecole de commerce fermée, l’INSEAD dont on a perdu le doyen et j’en passe…

Mais il faut prendre son avenir à deux mains et réclamer hautement une affectation universitaire puisque nous en avons les capacités d'accueil ! Voilà ce qui doit faire la locomotive du sud-Seine-et-Marne à la limite de la diagonale du vide universitaire, cet afflux d'étudiants doit revivifier notre collectivité. Osons le dire, Fontainebleau pourrait devenir une nouvelle Oxford, ville à la fois d'avenir mais aussi de traditions avec ses quartiers anciens respectés et touristiques.

A ce mépris de nos racines, à ce recours à de vieilles recettes de promoteurs, nous répondons par un renouvellement certes de nos orientations, mais dans le respect de notre culture locale.
Nous ne refusons pas seulement la destinée de cité-logements que les gouvernants nous ont assignées en méprisant notre volonté, nous exigeons au contraire de la reprendre en main.

Utopique, infaisable ? C'est surtout que lorsque l'on a les deux pieds dans le béton, on ne risque pas de bouger dans le bon sens. 

L’année 2015, c'est encore une fois la croisée des chemins, le temps perdu ne se rattrapant pas, j'affirme pourtant qu'il n'est pas trop tard pour redresser la barre. Pour cela, il faut que nos élus ne soient pas des suivistes, mais prennent conscience de la direction qu'ils veulent avoir !

Alors, à tous ceux qui nous ont fait confiance par le passé et à ceux qui nous feront confiance à l'avenir, je souhaite très sincèrement une excellente année 2015 !