lundi 23 mars 2015

Conseil municipal du 23 mars 2015 : Compte administratif

Tel que prononcé 

On constate une nette dégradation du compte administratif, c'est-à-dire de l'exécution du budget, par rapport aux années précédentes.

Avec 0,72 M € de capacité d'autofinancement, on est très loin de la moyenne sur les 5 dernières années qui étaient de 1,75 M€. 

Bref, l'effet ciseau des dépenses incompressibles, avec des recettes atones ne donne pas un bon résultat.

Si l'on retire encore le remboursement de la dette en capital, l'autofinancement net devient négatif à – 1,3 M€.

Sur l'investissement réalisé, on a un taux d'exécution très faible de 36,52 %, hors reports ceux-ci passeront sur 2015.

Nous ne partageons pas tous les choix.
On est d'accord pour 600.000 € de voirie, pour 600.000 € pour la bibliothèque et 300.000 € pour les écoles.
En revanche, la gare routière qui ne dessert par les écoles primaires et relève plutôt du Conseil Général et du Conseil Régional, 1,7 M€, c'est anormal. Heureusement qu'elle est subventionnée, mais cela sort de nos compétences. Ainsi, le contribuable local en aura payé quand même, la moitié : 838.000 €, soit 8 % de nos impôts.
Le reste, c'est de l'entretien courant ou des travaux de petite envergure. Plus désagréable encore, payer 266.000 € de requalification urbaine alors qu'il n'y a formellement aucun travaux !

Tandis que pour la dette, l’évolution est favorable, on passe de 21 M€ en 2008 à 18,7 M€.
Mais ce n'est pas la bonne gestion de la majorité que l'on doit fêter ! 
En fait, la Ville aurait dû avoir un endettement bien plus fort, puisqu'elle aurait dû s'endetter pour le Grand Parquet et le Stade. 
C'est la Communauté de communes qui a repris cette dette.
Je vous laisse faire le calcul de l'endettement corrélatif de projets que la Ville aurait dû avoir. Le Grand Parquet a coûté 14,5 M €. Quant au stade, il ne coûtera plus que 7 M €, après avoir été réduit de moitié sous la pression de nos partenaires d’Avon.
Bref, si l'on transfère, on ne s'endette pas, et le temps améliore les comptes mécaniquement : c'est aussi simple que cela. On ne fait que déplacer le problème en endettant la Communauté de communes : Il n'y a donc pas lieu de s'en féliciter.

La majorité a constitué des réserves à hauteur de 4,5 M€, à coût de vente et de restrictions budgétaires, par exemple sur la voirie. 
Mais cet argent, pris sur les contribuables, serait sans doute plus utile ailleurs, j'y reviendrai avec le vote du budget supplémentaire.

Bref, les bons comme les mauvais choix se retrouvent toujours dans les comptes à la fin.

Un dernier mot, je signale que légalement le Conseil municipal est tenu d'avoir un débat sur la politique foncière de la Ville. Je constate qu'il n’y en a pas eu. La politique foncière a une importance fondamentale, tant en matière financière que pour la gestion rationnelle de notre domaine.
Je propose donc, constructivement, qu'il se tienne lors d'une prochaine séance : chacun pourra y apporter ses arguments sur la base d'un rapport précis. J'en avais déjà fait état précédemment et j'espère que cette proposition sera enfin retenue.

Réponse :

M. Valletoux n'a répondu sur rien, ainsi que Laurent Roussel, nouvel adjoint au finances.

M. Valletoux a précisé que le Grand Parquet et le Stade faisaient l'objet d'un versement de la Ville pour compenser leurs coûts et donc que l'on remboursait la dette. Certes, je l'avais d'ailleurs dénoncé à plusieurs reprises.
Cependant, M. Valletoux oublie de dire que ce remboursement mange les recettes de fonctionnement -(ce qui explique un budget obéré) et n’apparaît pas dans l'état de la dette de la Ville.

S'il voulait me démontrer que j'avais tort, c'est raté.

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