mercredi 1 juin 2016

Frédéric Valletoux, six fois rien plus démocrate que Jacques Bompard

On sait que dans sa générosité, le Maire de Fontainebleau a octroyé 400 caractères espaces compris (soit 2,3 tweets à 170 caractères) par Conseiller municipal d'opposition dans le bulletin municipal. Auparavant l'opposition disposait d'une demi-page (2008) et de 2/3 (2005).

Voir : Communiqué du 1er juin 2011 : La place de l'opposition dans le bulletin municipal réduite à … 4.millièmes !

Une décision de Justice récente devrait le faire réfléchir. Lui, qui offre à peine mieux que Jacques Bompard : comment dialoguer avec si peu de caractères ? Comment expliquer des choses complexes de la vie municipale en 2,3 tweets ?
M. Valletoux lui, a un bulletin entier pour s'exprimer : il est vrai que cela tient plus de l'autocélébration que de l'information.
Sans compter qu'il s’octroie une place dans l'espace réservé à opposition !

Encore un effort M. Valletoux si vous voulez être démocrate…

Un demi-tweet pour s'opposer à Jacques Bompard
Le Maire d'Orange n'allouait que 71 signes par élu pour s'exprimer dans le journal municipal. La justice lui demande d'être plus généreux...
PAR MICHEL REVOL
Modifié le 31/05/2016 à 17:42 - Publié le 31/05/2016 à 17:27 | Le Point.fr
Jacques Bompard, Maire (Ligue du Sud) d'Orange Jacques Bompard, Maire (Ligue du Sud) d'Orange © SIPA/ ALAIN ROBERT

« Je ne suis pas d'accord avec la décision du Maire d'Orange Jacques Bompard. » Cette phrase est trop longue. Elle comporte deux signes de trop. Jacques Bompard, Maire d'Orange, avait édicté une règle stricte, et fort peu généreuse : un élu ne disposait que de 71 signes pour s'exprimer dans le journal municipal, soit la moitié d'un tweet. Son propre groupe (Ligue du Sud, extrême droite) pouvait sans doute y trouver son compte, en synthétisant sa pensée : il avait droit, au trébuchet de cette règle, à 2 072 signes grâce à ses vingt-neuf élus. Mais l'opposition devait faire preuve d'une grande qualité de concision : 214 caractères (blancs compris !) pour les trois élus divers gauche, 142 pour les deux conseillers Les Républicains et 71 pour la seule représentante Front de gauche...
Égalité parfaite
Jacques Bompard se défend en expliquant que cette règle garantissait l'égalité parfaite entre chaque membre d'opposition. Sans doute. La justice ne l'a pas entendu de cette oreille. Le tribunal administratif de Nîmes l'a sommé de modifier le règlement « définissant l'espace réservé à l'expression des élus d'opposition sur le bulletin municipal ». Ces conditions empêchent en effet, s'émeut le tribunal, « l'expression des élus minoritaires ». Jacques Bompard n'a pas contesté cette sentence de bon sens. Il a même dit être « tout à fait d'accord pour réévaluer ça ». Peut-être peut-il d'ores et déjà doubler le nombre de caractères alloués à chaque élu ? Ils ne seront pas les premiers à utiliser 140 signes, soit un tweet, pour tenter de résumer leur pensée... 

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