dimanche 6 novembre 2016

Inauguration du parking de la place de la République : une belle imposture !

Vendredi 4 novembre 2016, a été inauguré le parking souterrain de la place de la République. L'occasion de refaire le point sur l'affaire et dénoncer les dérives d'un pur caprice municipal.



CELA FAIT CHER LA PLACE : 8 MILLIONS D'EUROS POUR 51 PARCAGES DE PLUS

La municipalité présente l'opération comme un gain important. Le parking souterrain est passé de 325 places à 509, gain apparent : 184 places, mais gain réel : 51. Le sage sait se contenter de peu.
Et oui, le Maire actuel oublie de signaler que l'on a supprimé 133 places de surface (le projet entraîna la suppression de 68 places de l'enclos devant le Bellifontain, et de 65 places du Marché couvert, sans compter les places le long de la rue des pins).
A 8 millions le tout, cela ne fait que 156.000 € la place de stationnement nouvelle : ce n'est pas grave, on a de l'argent, le vôtre bien sûr !

Sur le plan financier, les 8 millions investis par Interparking ne sont en effet pas donnés. En fin de compte(s), l'explosion des tarifs sert à financer l'opération (voir Les tarifs du stationnement continuent à flamber !). 
Autant dire que c'est un mauvais coup ! (sinon un mauvais coût ?!) aux usagers comme au commerce.

UNE ESTHETIQUE A REVOIR : NI FLEUR, NI COURRONE

Le résultat actuel n'est pas esthétiquement probant

- surfaces plus ou moins surélevées, pas toujours bien raccordées à la chaussée, 

- revêtements plus ou moins uniformes, pas toujours adaptés (qui nous rétablira le bon grès local ?), 

- garde-fous en béton ultra large d'un brutalisme désolant (et osons le dire, ratés, digne d'une entrée de bunker), 

- descenderie d'ascenseur gâchant l'esthétique d'une place censée être dégagée (une cabine de douche du plus mauvais effet, rajoutée dans un permis modificatif : voir : Ascenseur Place de la République : que s'est-il passé ?), 

- mais le plus étrange sont sans doute les parallélépipèdes en béton qui rappellent irrésistiblement des catafalques (supports à cercueils) le long du Bellifontain, dont on se demande l'usage : destinés aux pieds de la future halle (qui reste à financer) ou à servir de blocs d'alimentation pour les forains, et qui appellent fleurs et couronnes.

On attend encore les fontaines sèches, dont l'oxymore est déjà tout un programme surtout à Fontainebleau, ville d'eau par excellence, et surtout les phénomènes classiques sur des dalles (planches à roulettes et vent glacial), sans prévoir de rythmer la place par suffisamment d'arbres (qui nous rendra le vieux mail d'autrefois ?).

Le vieux mail :


Alors fallait-il ne rien faire, crierons les esprits chagrins et caricaturaux ? 
C'est toujours mieux, grinceront-ils, que ce qu'il y avait avant !

Sans doute, mais fallait-il encore avoir une concertation non pipée, sinon une consultation référendaire des Bellifontains, bien placés pour apprécier les choix publics et surtout le prix à payer. 
Il est évident qu'une municipalité responsable aurait dû le faire. Elle aurait dû proposer des variantes, analyser l'impact, préparer correctement la transition et notamment, les effets sur les commerçants (dont certains ont été cyniquement sacrifiés !).

Maintenant, nous attendons le retour du marché et la suite des opérations, notamment pour se rendre compte du côté pratique ou non du nouvel aménagement. 

En sachant que la note, elle, on n'a pas fini de la payer !!

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