mardi 24 janvier 2017

Les candidats au banc d'essai

Hier 23 janvier 2017, sur l'initiative du maire de Vulaines-sur-Seine, Patrick Chadaillat, une cinquantaine d'élus sur les 61 conseillers de la communauté d'agglomération du pays de Fontainebleau ont auditionné, à huis-clos, hors de la presse, les 4 candidats déclarés à la Présidence.



Voici une synthèse de la réunion.

Présentation générale

Dans l'ordre du tirage au sort, Didier Maus, Maire de Samois, Frédéric Valletoux, Maire de Fontainebleau, Pascal Gouhoury, Maire de Samoreau et Marie-Charlotte Nouhaud, Maire d'Avon se sont présentés 12 minutes chacun.

Didier Maus se dit modeste face à la fonction.
Avec les 26 maires, il organisera une conférence des maires.
Il propose une étroite et loyale coopération.
Il propose d'être ambitieux sur les impôts, de tenir compte de la vie quotidienne des habitants.
Il note la réalité agricole du territoire (ex Chailly et Pertes).
Il voit 26 communes, 2 grandes villes et 24 villages, mais un seul avenir ensemble.

Frédéric Valletoux estime qu'il faut parler de transports et tourisme... Il faut tenir compte de la complexité du territoire, avec 80 agents, la communauté est un "gros paquebot sur la mer", et que grâce à ses fonctions, il indique avoir essayé de veiller à l'unanimisme du travail.
Il ne souhaite pas une armée mexicaine, mais il veut un bureau élargi aux maires. Il indique ne jamais avoir décider tout seul (j'ai des doutes).
Il souhaite mettre en cohérence les commissions fin février, mettre en place une charte de gouvernance. Il ne veut pas opposer l'urbain et le rural.
Il indique que la situation financière n'est pas au bord de la faillite et que le Grand Parquet n'est pas un sujet de caricature.

Pascal Gouhoury estime en premier lieu que le périmètre a été imposé par le Préfet sans tenir compte de l'avis défavorable de 14 communes (voir : La future intercommunalité : qui est pour, qui est contre ?). Le mandat de 3 ans doit permettre de construire l'intercommunalité, ce sera un travail énorme, sans beaucoup de marge de manœuvre, il faudra préparer en détail avec les communes les projets, pour les proposer en 2020.
Il veut éviter un second choc fiscal, et travailler énormément pour monter le budget.
Il souhaite que le bureau exécutif permette de travailler tous ensemble, avec des maires qui auront tous une délégation. Il veut accompagner les villes plutôt que les chapeauter.
Il veut réfléchir à une communauté pour nos habitants (ouvrir des pistes : ex : transport, petite enfance etc.).

Marie-Charlotte Nouhaud se dit d'accord pour affirmer que les communes sont le socle de notre démocratie.
Elle propose également un bureau des maires pour le pilotage du bateau, et souhaite se rapprocher de la parité, même si c'est difficile.
Pour une bonne gouvernance, tous les conseillers seront indemnisés (comme à Avon, y compris la minorité). Elle souhaite éviter par contre les frais de déplacement pour ne pas grever le budget de fonctionnement.
Sur la fiscalité, elle veut donner un signal aux entreprises et aux ménages, en réduisant les charges de fonctionnement.
Elle souhaite éviter le recours à des consultants payés. Ainsi, pour établir le projet de territoire, on dispose déjà de 14 cadres par rapport à 70 employés.
Elle propose également d'associer largement les habitants au projet en les consultant et en les informant, ce qui donnera une image très positive de la communauté. Sur le projet, elle souhaite un cadre de vie préservé, développer le tourisme, l'emploi de proximité, renforcer les bus, les producteurs locaux... Face au mariage forcé voulu par la préfecture, elle veut planter des fondations, aller plus loin dans la mutualisation pour dégager des économies.


Après la présentation des candidats, il y a eu une séance de questions, dont voici la synthèse.

Grand parquet

Didier Maus souhaite y voir plus clair et trouver un autre mode de gestion.

Frédéric Valletoux indique qu'il cherche des partenariats pour gérer, mais c'est difficile juridiquement. En revanche, pas de problème pour le fermer. Mais si on trouve un partenaire c'est tant mieux.

Pascal Gouhoury estime que c'est un sujet d'inquiétude, il est sans a priori. S'il trouve que l'équipement est beau, il faut savoir ce que l'on en fait. Il pense que l'on devrait augmenter les recettes, dans la mesure où certains ne payent pas. Il ne souhaite pas le fermer dans l'absolu, pour ne pas gâcher l'argent public.

Marie-Charlotte Nouhaud estime que l'on doit dans l'avenir y voir plus clair. La gestion confiée à l'office de tourisme rend l'ensemble financier peu lisible, ce qui doit être amélioré. Elle pense qu'il faut en effet trouver un autre mode de gestion et se faire assister.

Disponibilité

Didier Maus indique avoir une disponibilité totale hormis son mandat de maire.
Pour les vice-présidences, s'il est élu, il réunira tous les maires dimanche pour construire l'exécutif.

Frédéric Valletoux se sent visé par cette question. Il indique consacrer son temps à l'ensemble de ses nombreux mandats (voir : Les nouvelles casquettes du Président Valletoux) et qu'il poursuivra son engagement.

Pascal Gouhoury en sa qualité de fonctionnaire prendra un détachement pour exercer à plein temps son mandat (30% maire 70% interco).
Il indique avoir l'expérience de la Présidence d'une interco.

Marie-Charlotte Nouhaud renoncera au SMICTOM et en sa qualité de fonctionnaire baissera encore son temps de travail. Elle indique s'entourer d'adjoints très compétents et qu'elle a l'habitude de déléguer.

Déchets sauvages en forêt

Didier Maus indique que sa commune procède au nettoyage chaque semaine. Il faudrait voir avec le service forêt.

Frédéric Valletoux veut obtenir de la région des subventions pour aider le ramassage (note : en fait, la Région a déjà voté un fonds d'aide pour le ramassage des déchets dans les espaces naturels, cf. la Rep du 26 décembre 2016 page 14).

Pascal Gouhoury indique que les dépôts viennent de certains entrepreneurs, le problème a un impact sur la taxe des ordures ménagères : il faut donc renvoyer vers les déchetteries.

Marie-Charlotte Nouhaud note qu'il y a beaucoup de travail au noir et qu'à 26 communes, on sera plus fort pour interpeller l'Etat. Il faut faire de la vigilance et réprimer les responsables.




A suivre, lors du vote le vendredi 27 janvier 2017 à 19H30 Salle des fêtes du Théâtre municipal de Fontainebleau, réunion ouverte au public.

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