lundi 23 avril 2018

M. VALLETOUX : VOUS REPRENDREZ BIEN UN MANDAT ?

La chasse aux casquettes reste ouverte 

M. Valletoux continue son effroyable cumul de mandats de toute nature.

Il a perdu la présidence du Comité régional du Tourisme, mandat qu'il n'a pas cru bon de faire bénéficier à notre cité, qui méritait bien plus qu’un Office de Tourisme , place de la République, éloigné du château et de la gare.
En échange, il a "gagné" un lot de consolation : il est désormais, Délégué spécial chargé du commerce et de l'artisanat auprès du Conseil régional.

Cette nomination mérite un coup de projecteur.
Un mandat qui ne sera pas inutile lorsque l'on voit le nombre de fonds de commerce fermé, vendu ou à louer dans notre commune. Pour fêter tristement sa nomination, le magasin Leader Price (ex major) vient de fermer ses portes fin janvier 2018.

On se rappelle un bel effet d'annonce : "La Mairie annoncera lundi la création d'un observatoire du commerce, qui devrait se mettre en place, en collaboration avec la chambre de commerce et d'industrie, dans le courant du mois de novembre. « Nous voulons créer un outil qui permettra de mesurer le poids économique du commerce à Fontainebleau. L'observatoire permettra aussi de mieux gérer les fermetures et ouvertures des commerces On a vu ainsi s'installer une troisième banque rue Grande à la place d'un poissonnier et d'un traiteur sans que l'on soit au courant de ce changement. On doit anticiper ce genre de projet, qui risque de déséquilibrer ce qui fait la richesse de la cité impériale », confie le maire UMP, Frédéric Valletoux. "
Une annonce relevée dans le Parisien du 1er novembre 2008... Une initiative qui est restée sans publicité...

Près de 10 ans après, on voit les dégâts tous les jours sur le commerce de bouche !

Alors, M. Valletoux, si vous vos nombreux mandats vous en laissent le loisir, merci de passer de temps en temps à Fontainebleau et de faire votre travail...


Mandat municipaux et dérivés

Conseil municipal de Fontainebleau : Maire (Président de droit de l'ensemble des commissions municipales, des conseils de quartiers, de la Commission d'Appel d'Offre, du Comité Technique Paritaire…)

Syndicat mixte ouvert pour la géothermie à Fontainebleau : Président

Centre Communal d'Action Sociale de Fontainebleau : Président

Comité de pilotage Natura 2000 (comité d'Etat) : Président

Comité de pilotage Fontainebleau, Forêt d'Exception (ONF) : Président

Comité directeur de l'Association des Maires de France : Membre

Association des petites villes de France : Conseiller d'administration

Association Française du Conseil des Communes et Régions d’Europe (AFCCRE) : Secrétaire général


Mandats hospitaliers et dérivés

Hôpital de Fontainebleau : Conseil de surveillance : membre (ancien Président)

Fédération hospitalière d'Ile de France : Vice-Président

Fédération hospitalière de France : Président

Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière : titulaire

Conseil commun de la fonction publique : titulaire


Mandats intercommunaux et dérivés

Conseil communautaire du Pays de Fontainebleau : Premier Vice-Président en charge du Tourisme, enseignement supérieur, attractivité du territoire

Commission locale d'évaluation des charges transférées : membre

Syndicat Mixte d'Etude et de Programmation : membre

Société Anonyme d'Economie Mixte du Pays de Fontainebleau : Administrateur

Etablissement public de l'Office de Tourisme de Fontainebleau : Président

Etablissement public foncier d'Ile de France : représentant

Commission Départementale de la Coopération Intercommunale : membre

Conseil d'administration de l'Association Des Communautés de France (ADCF) : Membre et Délégué suppléant aux politiques locales de santé


Mandats régionaux et dérivés

Conseil régional d'Ile de France : Conseiller régional

Commission permanente : membre

Délégué spécial chargé du commerce et de l'artisanat (nouveau)

Comité régional du tourisme : Conseil d'administration (M. Valletoux n'est plus Président)

Jury du fonds de développement touristique régional : Titulaire

Lycée Profes. Uruguay France (77 Avon) Titulaire

Lycée François 1er Titulaire

Lycée François Couperin Titulaire

Lycée Etienne Bézout Nemours Titulaire

Base de plein air et de loisirs de Bois-le-Roi Titulaire

Base de plein air et de loisirs de Buthiers Titulaire

Lycée Blanche de Castille Titulaire

LCM Lycée Jeanne d'arc / saint Aspais (77 Fontainebleau)

Lycée Sonia Delaunay Suppléant

Lycée Benjamin Franklin Suppléant

Lycée George Sand Suppléant

Syndicat Mixte d'Etudes et de préfiguration du Parc Naturel Régional de la Brie et des deux Morin Suppléant

Lycée Simone Signoret Suppléant

Commission départementale de la présence postale territoriale 77 : Suppléant

Lycée F. Joliot Curie Suppléant

Syndicat mixte d'aménagement et de gestion du Parc Naturel Régional du Gâtinais français : Représentant

CART - Centres d'Accueil Régionaux du Tourisme : Conseil d'administration

Association Pacte Sud 77 :    Représentant

Mission locale du Sud-ouest  Seine-et-Marne   Représentant

Association de la biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais : Vice-Président

Associations para-administratives ou politiques

Agir pour Fontainebleau : Président d'Honneur (sans activité actuellement)

Association pour l'inscription de la forêt de Fontainebleau au Patrimoine Mondial de l'UNESCO :   Président

Mouvement Européen-France : Membre

Association Marque Ville Impériale : Président


Parti personnel

Avenir Sud 77 ("définir et promouvoir les conditions d’une nouvelle offre politique autour de la personne de Frédéric Valletoux") : représentant légal

Association nationale de financement Avenir Sud 77 ("recueillir les fonds destinés au financement des activités politiques du groupement politique avenir Sud 77") : représentant légal

vendredi 13 avril 2018

Une Gabegie financière : le compte administratif 2017 et le budget rectificatif 2018

Au conseil municipal du 9 avril 2018


Le compte administratif retrace les recettes et les dépenses réellement exécutées en cours d'année.

L'analyse financière illustre une situation que l'administration actuelle dégrade continûment.

I. Un financement par la dette, les cessions et les impôts


Le compte administratif est abondé par des expédients, un nouvel emprunt de 4,5 millions d'€ et par une nouvelle cession de 2,9M€.

On constate que la ville n'a pas désendetté : la dette de la géothermie est tombée à presque rien, mais le stock de dettes s'est maintenu :


On constate que la majorité a vendu le patrimoine communal à une grande échelle et envisage une nouvelle cession en 2018 (1,7 M€, la Villa Lavaurs) :
 

Le produit des impôts suit, malgré des fluctuations, une courbe de hausse tendancielle :


II. Des dépenses mal maîtrisées


On constate qu'entre 2003 et 2017, les dépenses de personnel ont très fortement augmenté :

En 2018, les charges de personnel vont encore augmenter.

Comme mon collègue Cédric Thoma l'a souligné, le feu d'artifice de la Saint-Louis a été supprimé au motif qu'il coûtait trop cher (20 k€).
Faux prétexte !
Mais les dépenses de fonctionnement destinées à rallier des voix reprennent leurs hausses.
Prenons l'exemple des dépenses à caractère général pour la communication, le cabinet et les manifestations : on constate une augmentation d'un tiers de plus entre 2015-2017 (+ 90 k€), on ajoutera 50 % avec le budget 2018 par rapport à 2015 (+ 141 k€).

III. Une priorisation défectueuse


Comme nous l'avons toujours dit, l'investissement communal doit porter sur des priorités : le nécessaire doit passer avant le superflu.

Si l'on doit se féliciter que nos demandes, depuis 10 ans, commencent à être prises en considération comme l'Eglise et la Bibliothèque, force est de constater que la voirie est le parent pauvre de la commune.

Le problème, c'est que moins une infrastructure routière est entretenue, plus vite elle se dégradera et plus il sera coûteux de la refaire. L'entretien préventif et curatif permet d'économiser des travaux, mais ici on le néglige.

Certaines voies, pourtant refaites il y a moins de 10 ans, souffrent déjà comme celles de la rue Aristide Briand.

D'autres souffrent de pathologies dues à l'âge : orniérage, affaissement, faiencement, fissuration, glaçage, pelade...(allez voir la rue de Lorraine par exemple).

J'ai alerté la majorité depuis longtemps et mieux encore avec des reportages (La voirie malade de l'inaction municipale; La voirie : la suite de notre enquêteLa voirie : "Opération Rustine").

La situation devient critique et surtout la facture deviendra de plus en plus lourde.

C'est pour cela que les opérations dites de "requalification urbaine" comme la place de la République (et ces célèbres malfaçons, pentes contrariées, cage d'ascenseur gâche-vue, carreaux hyper-salissants, renforcement d'une dalle pour une halle du marché qui ne sera finalement pas construite...) ou la future place d'Armes (quel projet ?), ne sont pas des priorités ou au moins pas à un coût aussi exorbitant.


Conclusions

Malgré les apparences médiatisées, le budget comme les comptes traduisent la fausse route de la majorité, qui loin de remettre la ville sur les rails ne cesse de l'égarer.

Résumons :
- dépenses de fonctionnement pour des services inutiles ou électoraux
- recettes, avec un produit d'imposition en hausse une cession du patrimoine dégradant le bilan
- absence de désendettement (faire la course en "dette")
- mauvaise priorisation des dépenses d'investissement : avec des voiries dégradées et des projets ultra-coûteux et dispensables

Et le tout, assorti de nouveaux risques comme une urbanisation bétonnée en projet (Bréau, caserne Chataux, site de l'hôpital à vendre) ou un projet de géothermie bis avec un nouveau réseau de chaleur....

mercredi 11 avril 2018

Le commerce à Fontainebleau : une enquête doit être lancée sur l'action de la municipalité


Le ministre de la Cohésion des territoires a annoncé le 27 mars 2018 le lancement d'une convention de revitalisation sur 5 ans pour redynamiser le centre-ville de 222 communes. Fontainebleau et Avon ont été retenues dans la liste.

Si l'on se réjouit toujours que les pouvoirs publics agissent, ce n'est pas le signe d'une bonne santé de nos commerces à Fontainebleau.

Il serait bon de faire le point sur la situation du commerce justement.
Car les coups de boutoirs représentés par les travaux de la place de la République ont laissé des traces. Témoin, la commission d'indemnisation créée par la commune. La boucherie Bernard n'en profitera pas, elle est restée sur le carreau. 
On constate, sans même besoin d'outils statistiques, une régression des commerces de bouche.

Un certain nombre d'outils a été évoqué par la majorité en conseil municipal, avec des financements non négligeables.
On a pourtant l'impression d'une absence de retour, absence sans doute liée au fait que la majorité ne donne aucune information sur les opérations lancées, autrement que par ses discours très théoriques, alors que l'on attendrait plutôt des comptes rendus écrits et précis.

Comité local du commerce et de l'artisanat

Le 16 février 2007, L'Union des Commerçants de Fontainebleau, la Ville et la Chambre de Commerce signent une charte pour la création d'un «Comité Local du Commerce et de l'Artisanat» chargé de regrouper tous les acteurs économiques de la ville.
Le conseil municipal en entend parler par allusions, mais jamais avec précision.

Observatoire du commerce avec la Chambre de Commerce et d’Industrie de Seine-et-Marne
Le Conseil municipal du 3 novembre 2008 a proposé la mise en place d’un observatoire du commerce sur proposition de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Seine-et-Marne. Coût global de la mission : 7 500 € HT, la participation de la Ville sera à hauteur de 50% de ce coût.
Cette action sera mise en place en lien direct avec le Comité Local du Commerce et de l’Artisanat (CLCA) qui fera office de comité technique.
Le dispositif prévoit notamment la constitution d’une base de données des commerces, la création d’une bourse des locaux disponibles, un diagnostic de l’offre commerciale, des audits de commerçants et une analyse de la demande potentielle et de ses attentes.

Le magazine municipal n°19 de mai-juin 2010 faisait état d'une première phase de diagnostic.

Le 7 février 2011, Monique Fournier demandait communication des travaux de cet observatoire, dont on n'avait plus de nouvelles. Pas de réponse.

Le Conseil municipal du 28 mars 2011 a autorisé la signature d'une convention de partenariat entre la Ville de Fontainebleau et la CCI de Seine-et-Marne pour la mise à disposition d'un outil dédié aux évolutions du commerce de centre-ville dite plateforme CIDO ou Cartographie Interactive et Dynamique de l'Offre. Cet outil de suivi permettrait en principe de localiser les activités commerciales et de service. 

Le Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce (FISAC) 

Le Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce (FISAC), géré par le Ministère du Commerce et de l’Artisanat, assure le versement d’aides financières pour la mise en oeuvre d’opérations visant à la sauvegarde et à la modernisation des entreprises artisanales, commerciales et de services affectés par des mutations économiques, techniques ou sociales consécutives à l’évolution de ces secteurs, ainsi qu’aux opérations visant la création ou la reprise de ces entreprises. Le FISAC vise en priorité à préserver un tissu d’entreprises de proximité et en milieu urbain, à aider les actions et travaux d’intérêt général décidés par les communes en vue de conserver et fortifier le tissu des entreprises commerciales, artisanales et de services dans certains quartiers. Cet objectif de redynamisation s’insère alors dans une démarche globale de développement économique et d’adaptation de l’urbanisme aux besoins du commerce, de l’artisanat et du service.

Le Conseil municipal du 18 octobre 2007 lançait sa participation au titre du FISAC (Fonds d’Intervention pour la Sauvegarde des Activités Commerciales) pour le recrutement d’un coordinateur commerce partagé entre la Ville de Fontainebleau et l’Union des Commerçants de Fontainebleau.

Le Conseil municipal du 13 décembre 2007 approuvait la demande de participation auprès du FISAC pour la création d’un « manager de centre ville ». Le coût de ce poste à temps plein sur une durée de trois ans était évalué entre 50 000 et 60 000 € brut/an.
Le Conseil municipal du 5 juillet 2010 demandait une participation auprès de l’Etat au titre du Fonds d’Intervention pour la Sauvegarde des Activités Commerciales (FISAC) pour la 2ème tranche de financement d’un « manager de centre-ville ». Dans une autre délibération, il demandait au FISAC la mise en place d’un outil de suivi et de mesure des actions publiques, accompagnée d’actions de communication et d’animations. Mme DEROUARD réclamait alors, un bilan concret du dernier dossier FISAC avec ses apports à la Ville et aux commerçants. Elle ne l'a pas eu.

Le Conseil municipal du 12 décembre 2011 demandait une participation de l'Etat au titre du Fonds d'Intervention pour la Sauvegarde des Activités Commerciales (FISAC) pour la 3ème et dernière tranche de financement du poste de « manager de centre-ville. M. MARIE réclamait un bilan sur le programme de « manager de centre-ville » : même s'il ne coûte rien aux Bellifontains, il convient de se montrer redevable des deniers publics. A titre personnel, il s'interrogeait sur l'efficacité de cette action au regard de l'évolution du commerce bellifontain. 

Et depuis, que s'est il passé ? On n'en sait rien. Je n'ai pas vu passer de nouveau dossier.

Droit de préemption

Le Conseil municipal du 30 mars 2009 a instauré le droit de préemption sur les fonds artisanaux, les fonds commerciaux et les baux commerciaux.

A-t-il été utilisé ? Non. Pas une fois en 9 ans.

Conclusions

Il y a visiblement un problème. J'entends établir la variation du nombre de commerces et regarder les travaux de la commune.

J'ai décidé de demander des justifications au Maire :
- les comptes-rendus du Comité Local du Commerce et de l'Artisanat depuis sa création;
- le diagnostic réalisé par l'observatoire du commerce et les autres travaux de celui-ci;
- les justificatifs sur l'emploi de l'aide reçue au titre du FISAC et le rapport présentant les effets de l'aide reçue remis au Ministre chargé du commerce et de l'artisanat (décret n°2003-107 du 5 février 2003 relatif au Fond d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce, article 7).

A suivre...